Les Mimosas. Le feuilleton de ces derniers jours. L'histoire de familles hébergées dans un centre qui va fermer. L'histoire de demandeurs d'asile à la rue. Ce jeudi 10 juillet, la Préfecture est venue couper l'eau et l'électricité. Les collectifs étaient là. Le maire aussi.
Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, se mêle de l'histoire des Mimosas. Il a demandé au préfet de maintenir le centre d'hébergement ouvert lors d'une conférence de presse, dans la soirée du 10 juillet.
Les Mimosas devait fermer ses portes le 5 juillet dernier sur ordre de la Préfecture. En cause, l'insalubrité des locaux et un budget limité. Ce 10 juillet, quinze familles y résident toujours. La préfecture est venue couper l'eau et l'électricité en début d'après-midi, encadrée par une brigade policière malgré la présence de plusieurs collectifs.
La préfecture élude le problème de logement des familles en expliquant qu'elles étaient toutes en situation irrégulière et que tous les recours pour les autoriser à rester en France étaient épuisés. Elle proposait même un logement à court-terme à tous ceux qui entreprendraient des démarches pour rentrer dans leur pays d'origine.
Les collectifs ont bondi. Des recours restent possibles selon eux, d'autant que la grande majorité de ces immigrés sont demandeurs d'asile. Roms Action, la Patate Chaude ou encore Action Hébergement Logement ont donc bloqué l'accès au bâtiment, empêchant l'association Arépi, gestionnaire du site et placée sous l'autorité de la Préfecture, de procéder aux évacuations.
Interview par Xavier Schmitt et Vincent Habran