La préfecture de l'Isère propose aux 29 familles restées au centre d'hébergement d'urgence "Les Mimosas", malgré sa fermeture, une aide au retour dans leur pays (la plupart étant en situation irrégulière). C'est à cette condition qu'ils seront relogés, le temps de traiter leur dossier.
Le centre d'urgences "Les Mimosas", rue Paul Verlaine à Grenoble, devait fermer ses portes samedi 5 juillet. Les CRS attendus ne sont jamais venus. 29 familles y résident encore.
Mardi 8 juillet, le préfet de l'Isère explique que la fermeture du site (et sa probable évacuation) a été "reportée de quelques jours". Il en donne la raison : "permettre aux familles de présenter leur demande d’aide au retour."
Une explication qui s'accompagne de propositions de relogement, sous conditions.
Relogés... si vous partez
"La plupart des personnes sont en situation irrégulière (déboutées du droit d’asile ou d’une demande de séjour)", rappelle d'abord la préfecture.
Pour l'Etat, au moins une partie de ces familles doivent donc quitter le territoire. Mais l'Etat leur a "proposé une aide au retour vers leur pays d'origine". Mieux, s'ils acceptent cette solution, ils seront "relogés pendant toute la période d’instruction de leur demande et d’accomplissement des formalités nécessaires", annonce le préfet.
Le préfet se veut toutefois mesuré :
- Les familles qui ont "des perspectives fermes d'intégration" pourront aller à l'hôtel, temporairement, après réflexion de la préfecture et avis de l'association AREPI.
- Les familles "en situation de fragilité" pourront également aller à l'hôtel, mais "pendant une durée limitée".
Réaliste ?
Au final, il semble que tout le monde ou presque se retrouve autorisé à rester en France, mais en général pour peu, voire très peu, de temps.
La fermeture du foyer grenoblois, bien que reportée, n'est pas remise en cause. Elle est même justifiée par le préfet : "Il faut rappeler que l’État consacre en Isère 23 millions d'euros pour l’hébergement et l’accompagnement des personnes en situation précaire", explique-t-il. "Cet effort conséquent dans un contexte budgétaire contraint ne permet cependant pas de maintenir des places qui ont été créées à titre provisoire au-delà de la période hivernale."
Les Mimosas sont ouverts depuis 18 mois, sans interruption, et la préfecture considère que les locaux sont devenus insalubres.