Dans cette farce, Alfred Jarry offre une foule de caricatures dans son oeuvre majeure et ses mots mettent en exergue l’indicible bêtise, la lâcheté et la sauvagerie de l'être humain. A voir au TNP jusqu'au 10 juin.
L'histoire
Ubu, capitaine des dragons, officier de confiance de Venceslas, jouit de la haute estime de son roi.Tandis que sa femme, mère Ubu, aspire au trône.
Pour convaincre son époux, elle trace un tableau séduisant de la vie de souverain. «Tu pourrais augmenter infiniment tes richesses et manger fort souvent des andouilles. » Cette image idyllique fait réfléchir le gros homme. Il organise, avec le vaillant capitaine Bordure, une conspiration. Mais se sentant trahi, il s’esclaffe: «merdre, jarnicoton bleu, de par ma chandelle verte, je suis découvert, je vais être décapité! »
Devant le roi, il passe aux aveux. Fort heureusement, personne n’entend rien à son langage bredouillant et tonitruant. Mère Ubu ne lâche pas l’affaire. Un attentat est mis sur pied. Ce sera le massacre de la famille royale et l’ascension au trône du père Ubu. Devenu roi, il agit avec autorité et brutalité. Sur les conseils de mère Ubu, il décide de jeter de l’argent au peuple afin de lui permettre de payer ses impôts. Dans le même temps, il décide de prendre l’argent là où il est en confisquant les biens des nantis, qu’il fait passer dans «la trappe à nobles», où ils seront «décervelés»…
Du 5 avril au 10 juin 2016 au TNP
Durée : 1h50 — Grand théâtre, salle Roger-Planchon
avec, sous la direction de Christian Schiaretti :
Stéphane Bernard — Père Ubu ; Jean Sigismond
Élizabeth Macocco — Mère Ubu