Fresque anti-police: "le maire de Grenoble doit trouver les moyens de clore ce triste épisode"

Alors que le débat autour de le fresque "anti-police" de Grenoble passe à l'échelon national, les socialistes qui siègent dans l'opposition municipale demandent au maire de "trouver les moyens de clore ce triste épisode et expliquer à tous que la provocation ne peut tenir lieu de ligne politique".

L'oeuvre signée de l'artiste Goin représente une femme à terre, la République, tenant un drapeau bleu-blanc-rouge effiloché, frappée par deux policiers anti-émeute. Elle s'inscrit dans le festival de street art. Depuis que France 3 Alpes l'a remarquée, ce vendredi 24 juin, le débat a pris de l'ampleur pour arriver au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a affiché son "plein soutien aux policiers qui protègent chaque jour les Grenoblois".  

Le groupe "Rassemblement de Gauche et de progrès" de la Ville de Grenoble, qui réunit notamment les socialistes, indique à son tour dans un communiqué que "la représentation très claire de deux policiers agressant au moyen de matraques la République à terre est violente".

"Elle fait passer le message plus que contestable de forces de l'ordre qui ne seraient pas au service de la République et de la liberté mais au contraire les agresseraient", peut-on lire dans un communiqué. Et de rappeler toutefois que "la France est un état de droit, au sein duquel s'exprimer, exprimer ses positions politiques et le faire librement restent des droits fondamentaux et sont les socles de notre République".

Mais ce qui semble choquer l'opposition municipale c'est que cette fresque a été réalisée dans le cadre d'un festival de street art "organisé avec l'aide des subventions de la ville de Grenoble". Du coup, pour les socialistes, "la responsabilité de la collectivité" est engagée.  

Sortir d'un débat qui ternit inutilement l'image de Grenoble" 

"Devant l'émotion légitime créée par cette fresque, c'est à la ville de Grenoble, à son maire, de dire clairement comment elle compte régler la polémique née de cette "commande publique" et sortir d'un débat qui ternit inutilement l'initiative prise, et l'image de la ville de Grenoble. A ceux qui opposerait la démarche artistique comme fin de non recevoir à cette nouvelle polémique, il est utile de rappeler que l'accès gratuit, sans aucune médiation, de cette fresque sur l'espace public oblige à une responsabilité plus grande encore."
Un Sénateur socialiste demande aussi le retrait de la fresque
Pour Jacques Chiron, Sénateur PS de l'Isere, "dans le contexte actuel de lutte contre le terrorisme et après le terrible drame récent, il est inconcevable et il serait intolérable de maintenir sur l'espace public une fresque illustrant des fonctionnaires de police qui matraquent le symbole de la République".

Le Sénateur dit réitérer "tout son soutien aux forces de l'ordre, dans cette période éprouvante pour eux et leurs familles". 

Et de conclure: "Sans rien renier de la considération et du respect que j'aie pour le travail artistique et l'art urbain, je demande à la Ville de Grenoble, -qui a financé cette réalisation dans le cadre d'un festival subventionne-, de procéder immédiatement au retrait de cette fresque."
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