Dans un communiqué, le Conseil départemental de l'Isère annonce que "les évolutions constatées sur le secteur du tunnel du Chambon confirment une accélération du glissement de la partie haute du versant de 10cm par jour, avec une quasi-certitude quant à un glissement de terrain dans le lac".
Selon le Conseil départemental, la zone qui va s'effondrer, qui porte le grand tunnel du Chambon, représente "au minimum 100.000 m3 (soit 250.000 tonnes ou 10.000 camions)". Les services du Département parlent d'un glissement "à court ou moyen terme".
"Malgré la complexité de ce dossier mené dans des circonstances exceptionnelles, la sécurité demeure la priorité n°1 de l'Etat et du Département de l’Isère. Il est impératif de protéger les riverains qui empruntent quotidiennement les navettes lacustres, tout comme les opérateurs et ouvriers qui œuvrent actuellement sur le site", explique encore le communiqué.
Le Conseil départemental dit avoir fait installer des capteurs, "afin de garantir une surveillance précise et en temps réel des mouvements de la roche". Ce dispositif comprend un système d'alerte qui, -en cas d’accélération des mouvements-, "permettra de déclencher les mesures d'évacuation nécessaires du site et de suspendre la circulation des navettes sur le lac, plusieurs heures avant le glissement".
EDF affirme, pour sa part, que le glissement de terrain, même de grande ampleur, n'aura aucun effet sur la structure du barrage.
S'agissant enfin du projet parallèle d'aménagement d'une piste de l'autre côté du lac pour relier Isère et Hautes-Alpes, on apprend qu'une réunion associant les services de l'Etat et du Département de l’Isère se tiendra dans la semaine en Préfecture, afin d'envisager un démarrage des travaux rapides.