La JA Vichy-Clermont Métropole a perdu 69-49 à Nantes vendredi soir. Les basketteurs auvergnats avaient aligné Tafary Toney, le nouveau pivot américain encore un peu juste physiquement. Fabien Romeyer peut toujours compter sur Grégory Lessort, l'un des hommes de confiance de l'entraîneur.
C'est un gars que l'adversaire doit détester... Toujours à gesticuler dans la raquette et à essayer de vous piquer le ballon! Grégory Lessort est un basketteur qui s'accroche au rebond. Embauché il y a 4 ans pour être le pilier défensif de la JAV, il a pris au fil du temps la place que son entraîneur lui destinait. "C'est vrai que c'est un joueur qui ne fait pas les choses à moitié, il est toujours à 100% dans ce qu'il fait", estime Fabien Romeyer.
Lorsque Romeyer prend les rennes de Vichy en 2012, l'équipe est en pleine dépression après deux descentes. Il appelle le Martiniquais qui joue alors à Quimper en Pro B, une division au-dessus de la JAV. Mais Vichy ça ne refuse pas. Grégory Lessort se souvient : "Quand on arrive ici, on voit les bannières, on voit la salle, on voit le public, les gens qui parlent dans la rue qui disent : allez faut y aller! On sait que c'est quelque chose de prenant et quelque chose à vivre".
L'esprit d'équipe et l'esprit de famille
Celui qui connaît le mieux Grégory Lessort, parce qu'il est arrivé en même temps que lui, c'est Rida El Amrani. Il a vécu comme lui des années difficiles : les batailles de Nationale 1, la grande joie de la remontée en Pro B l'an dernier puis la fusion avec Clermont, la JAV devenant la JAVCM. "C'est vraiment un joueur essentiel défensivement et même offensivement. C'est quelqu'un qui va se battre, qui va poser les bons écrans pour les autres et dans un collectif, c'est rare d'avoir ce genre de joueur"Il a beau être énergique, l'intérieur d'un mètre 98 n'est pas un homme énervé. La faute peut-être à sa compagne rencontrée en Suisse et à ses quatre enfants dont le petit dernier Milan, 8 mois, est né dans l'Allier. Grégory Lessort se plaît en Auvergne : "On a trouvé une sérénité, un calme, un équilibre ici, qui fait que ça permet de progresser dans le basket, d'avoir une vie équilibrée à côté. C'est un bien-être général qui donne envie de poursuivre l'aventure et de continuer ce qu'on est venu commencer".