A Grenoble, l'avocate de Jacqueline Sauvage se dit "terrassée par l'émotion"

François Hollande a accordé ce mercredi 28 décembre 2016 une grâce présidentielle à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent. Une grâce qui met fin à sa détention "immédiatement" annonce l’Elysée.

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François Hollande a accordé à Jacqueline Sauvage "une remise gracieuse du reliquat de sa peine d'emprisonnement", qui "met fin immédiatement à sa détention".

Ce sont les termes du communiqué publié par l’Elysée 4 jours après Noël qui précise :

"Le président de la République a estimé que la place de Mme Sauvage n'était plus aujourd'hui en prison, mais auprès de sa famille".

Interview de l'avocate de Jacqueline Sauvage réalisée par Boris Courret et Grégory Lespinasse




La fin d'un long combat pour son avocate grenobloise


Maître Nathalie Tomasini, s'est dite "terrassée par la joie et l'émotion" après avoir "porté ce dossier à bout de bras".

"Je suis tellement heureuse, c'est le résultat d'un an de travail acharné", a-t-elle ajouté, confiant qu'elle était au courant de la décision mais ne pouvait pas s'exprimer car "tenue à un devoir de réserve".

L'Élysée a précisé que le chef de l'État avait accordé sa grâce "après avis du ministre de la Justice", saisi le 9 décembre après le rejet en appel de la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage.

Dans une lettre adressée une semaine plus tôt au président, les trois filles de Jacqueline Sauvage se disaient "désespérées" de ne pas avoir leur mère près d'elles, "inquiètes pour son état de santé" et "craignant pour sa vie".

Elles disaient aussi ne "plus" savoir "comment intervenir face à toutes ces interminables procédures qui n'aboutissent pas".

Un comité de soutien présidé par la comédienne Éva Darlan avait parallèlement exhorté "solennellement" le président Hollande de la "libérer, en lui accordant la grâce totale et immédiate".


Un symbole des victimes de violences conjugales


Devenue un symbole des victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage avait obtenu le 31 janvier, après une forte mobilisation, une grâce partielle du président Hollande, notamment de la période de sûreté, lui permettant ainsi de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.

Cette demande avait été rejetée en première instance, puis en appel. La cour d'appel de Paris avait notamment estimé que la réflexion de Jacqueline Sauvage demeurait "pauvre et limitée puisqu'elle peinait encore" à accéder à un "authentique sentiment de culpabilité".

En octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été condamnée à dix ans de réclusion criminelle.

Ses trois filles avaient témoigné à charge contre leur père, expliquant avoir été violées et battues, comme l'avait été leur mère.

Après le rejet de sa demande de libération conditionnelle, ses avocates avaient indiqué que Jacqueline Sauvage et sa famille renonçaient à se pourvoir en cassation.
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