A Grenoble, on manifeste encore contre les nouveaux rythmes scolaires déjà appliqués

Un cortège de quelque 300 personnes a défilé dans les rues de Grenoble, ce jeudi 5 décembre au matin. Ce n'était pas la mobilisation des grands jours mais, dans une ville qui est déjà passée à la semaine de 4,5 jours, le défilé a permis de mesurer une grogne persistante. 

Selon le rectorat, 18% des instituteurs de l'Académie de Grenoble avait annoncé leur volonté de faire grève à la veille d'une nouvelle mobilisation contre la semaine de 4,5 jours. A Grenoble, dans une ville qui a déjà franchi le pas, pas mal d'instituteurs affichent encore leur opposition, peu convaincus. Des classes, particulièrement en maternelle, sont donc restés vides, ce jeudi, et des agents municipaux se sont aussi mis en grève, ce qui a engendré la suspension de plusieurs cantines.

Cette fronde nationale intervient alors que les députés examinent une proposition de loi de l'UMP donnant le "libre choix" aux maires d'organiser les rythmes scolaires. Trois mois après sa mise en oeuvre dans 17% des communes, la réforme destinée à mieux répartir les cours pour lutter contre l'échec scolaire, reste contestée.


Mi-novembre, l'opposition à la réforme des rythmes, mesure-phare du programme de François Hollande, s'était étalée sur trois jours et avait aussi réuni enseignants, animateurs, éducateurs, assistantes de maternelle, parents.

Qui demande quoi?


Après avoir demandé un report de la réforme qualifiée de "bricolage", le SNUipp-FSU, majoritaire chez les enseignants du premier degré, réclame désormais une réécriture du décret pour l'assouplir. FO, CGT et Sud demandent l'abandon du décret.

La Peep, deuxième fédération de parents, qui avait demandé un report de la réforme, a appelé les parents à demander "une grande concertation" sur la réforme des rythmes.

La FCPE, principale fédération de parents, soutient la réforme même si elle juge qu'il aurait fallu aller plus loin.

Parmi les syndicats d'enseignants, l'Unsa ne soutient pas une grève qui "amalgame des revendications de toutes sortes" et le Sgen-CFDT estime qu'appeler à suspendre ou réécrire le décret "c'est se tromper de cible" parce que "les difficultés" relèvent "des modalités concrètes de mise en oeuvre".

Des maires, qui ne sont pas encore passés à la semaine de 4,5 jours, annoncent qu'ils comptent boycotter la réforme à la rentrée prochaine. 
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