C'était l'un des engagements d'Eric Piolle: permettre aux Grenoblois de s'exprimer sur les propositions recueillant plus de 2.000 signatures. Le dispositif a été mis en place en mars 2016 et la première votation citoyenne, cette semaine, porte sur les nouveaux tarifs de stationnement.
Si vous habitez Grenoble et avez plus de seize ans, vous avez cette semaine votre mot à dire sur les nouveaux tarifs de stationnement. Du 10 au 15 octobre, les Grenoblois sont appelés à voter sur plusieurs projets imaginés pa rles habitants, mais surtout sur la pétition soumise par le CLUQ, le Comité de Liaison des Unions de Quartier; la première depuis la mise en place du dispositif de votation citoyenne en mars 2016.
Le CLUQ souhaite une concertation sur les tarifs de concertation et demande à la mairie d'abroger la délibération du conseil municipal du 20 juin 2016 sur la tarification du stationnement. De son côté, la ville de Grenoble défend ses objectifs pour inciter les visiteurs et les habitants à préférer les transports en commun.
Présentée au conseil municipal le 26 septembre, elle sera adoptée si le Oui obtient la majorité des suffrages. "Si 20.000 voix majoritaires, c'est-à-dire 20.000 votants, sont pour la pétition, à ce moment-là nous nous engageons à suivre l’avis des Grenoblois parce que notre volonté c’est de donner du pouvoir d’agir, c’est de développer la démocratie, de redonner confiance" explique Pascal Clouaire, adjoint au maire délégué à la démocratie locale.
Pourtant, l'association à l'origine de la pétition n'est pas satisfaite pour autant car l'objectif de 20.000 voix paraît très ambitieux. "Ce qu’on conteste, c’est que le scrutin ne se déroule pas avec suffisamment de bureaux de vote", note Bruno de Lescure, du CLUQ, qui regrette ce seuil, "c'est-à-dire plus de voix que la liste Eric Piolle pendant les municipales, alors que pour les municipales y avait 85 bureaux de vote ouverts de 8h à 20h"
Reportage de Xavier Schmitt, Gilles Ragris et Sophie Villatte.
Sur les réseaux sociaux, les partisans de cette concertation s'opposent aux élus, par exemple à travers un compte parodique du maire de Grenoble.
Quoi qu'il en soit la votation citoyenne demande à @EricPiolle & @GrenobleRCGE de respecter leur engagement 49. #Grenoble #concertation pic.twitter.com/ZmWaoEAfuP
— Les Bulles (@LesBulles1) 8 octobre 2016
La réalité c'est qu'il veulent virer les vélos à coup de pompes, dans le CLUQ. #JeuDeMot #MaitreCapello https://t.co/3yQZV9Vwfp
— Éric Piolle (@EricPiolle2020) 8 octobre 2016
Comment fonctionne le dispositif?
La votation citoyenne figurait en sixième position des engagements d'Eric Piolle pendant la campagne municipale. Deux ans plus tard, en février 2016, cette promesse s'est concrétisée : les citoyens peuvent désormais interpeller le conseil municipal lorsqu'une pétition recueille plus de 2.000 signatures.
La ville de Grenoble décrit le fonctionnement de la votation citoyenne sur son site internet : tout Grenoblois âgé de plus de 16 ans ou association grenobloise peut lancer une pétition pour interpeller la ville. Si la pétition recueille 2.000 signatures en six mois, le conseil municipal en débattera. Soit celui-ci l'approuve et elle est mise en œuvre, soit la proposition est soumise au vote lors d'une votation citoyenne, organisée une semaine par an.
Cette votation permet de s'exprimer sur toutes les proipositions qui ont reçu 2.000 signatures, mais en l'occurrence, pour cette première année, seule celle concernant les tarifs de stationnement a reçu suffisamment de signature.