Après l'agression au collège Vercors, les personnels réunis en AG ont décidé à l'unanimité de continuer à faire valoir leur droit de retrait ce jeudi 21 mars. Le rectorat a fait des propositions et estime pour sa part que "les conditions sont requises pour assurer la reprise des cours".
Selon les profs, le dernier acte en date, une agression physique de la principale du collège, ne serait pas le premier.
Depuis plusieurs mois, les personnels et les parents d'élèves auraient alerté la hiérarchie sur la multiplication des incidents, dépôts de plainte à l'appui. Une demande de mise sous protection du Recteur aurait même était présenté pour un enseignant victime de l'intrusion d'un parent d'élève l'année dernière. "Nous n'avons eu de cesse de dénoncer le manque de moyens humains affectés au collège situé pourtant en zone d'éducation prioritaire", expliquent les personnels.
Lors de leur AG, les enseignants ont évoqué deux courriers datant d'octobre 2012 où il était fait état de la fragilité des conditions d'exercice et de la demande de création immédiate d'un poste d'adjoint. "C'est la non prise en compte de ces demandes minimales et légitimes qui a conduit à cette multiplication des incidents et à l'agression du 19 mars 2013", concluent-ils.
Pour "éviter une nouvelle agression", les personnels demandent donc "la nomination en urgence d'un adjoint pour seconder le chef d'établissement et l'attribution de surveillants supplémentaires".
Une nouvelle AG prévue vendredi décidera de la suite du mouvement.
La réponse du rectorat
Dans un communiqué, et en guise de réponse à la colère des enseignants, le rectorat annonce qu'à compter du lundi 25 mars, "une cellule d'écoute restera à la disposition, qu'un personnel supplémentaire de direction renforcera l'encadrement et qu'une équipe mobile de sécurité accompagnera l'établissement".
L'an prochain, le recteur promet aussi "de renforcer la vie scolaire par le maintien du poste supplémentaire d'assistant d'éducation, créé à la rentrée 2012, et par un complément de service de CPE".
Pour le rectorat, "les conditions sont donc dès à présent requises pour permettre le bon fonctionnement de l’établissement et ainsi assurer la reprise des cours".