Les professeurs du collège Vercors sont sous le choc après l'agression de leur principale par un parent d'élève mardi 19 mars. Ce mercredi, les enseignants n'ont donc pas assurés les cours. L'auteur des faits, le père d'un élève, a été relâché et une enquête préliminaire ouverte.
Dans la foulée de l'agression, alors que la principale passait encore des radios à l'hôpital, enseignants et représentants de parents d'élèves se sont réunis. L'idée de suspendre symboliquement les cours a fait son chemin pour que cet acte trouve justice. Depuis, les salles de classe sont restées vides, les professeurs ont exercé leur droit de retrait.
L'émotion est grande dans cet établissement depuis qu'un père ivre a bousculé la responsable des lieux. Elle s'en tire avec une contusion sans gravité. Un professeur présent a aussi reçu un coup de poing au visage.
Intervenants : Eric Morin, président FCPE Collège Vercors; François Charlon, directeur de Cabinet - rectorat de Grenoble
En matinée, la principale du collège devait se rendre au commissariat de Grenoble pour porter plainte. Le père irascible venait, lui, d'être relâché, après avoir passé une nuit en cellule de dégrisement.
Le parquet a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire confiée à la Sûreté départementale. Cette période d'enquête devrait permettre de prendre "un peu de recul", de "calmer les esprits" après l'agression. Tout le monde sera de nouveau entendu et le père incriminé devra répondre à des questions précises sur ses motivations et sur les insultes antisémites qu'il a proféré à l'encontre de la chef d'établissement.
François Charlon, directeur de cabinet du recteur, rappelle qu'il n'y a "pas de phénomène de violence avéré chez les élèves" de ce collège même s'il couvre le quartier "pas facile" de l'Abbaye.
Le maire de Grenoble, Michel Destot, a d'emblée "souhaité que le travail d'enquête soit mené avec la plus grande diligence afin que les établissements scolaires soient à l'avenir préservés de tels actes absolument inacceptables".