Pierre-Jean Delahousse, Président de l'association "Paysages de France", qui oeuvre nationalement depuis Grenoble, n'est pas peu fier de la décision prise par le maire de supprimer l'affichage publicitaire. Dans une interview accordée à France 3 Alpes, l'homme manie le bon mot à l'égard de Decaux.
"Quand bien même on n'aurait pas de position personnelle, le code de l'environnement considère que l'affichage est une nuisance, une pollution (...) Moi, je dirais que le jour où Monsieur Decaux mettra dans son jardin un panneau publicitaire, qu'on m'avertisse. Parce que jusqu'ici, ils le mettent chez les autres, pas chez eux!", ainsi parle Pierre-Jean Delahousse. Selon lui, le maire de Grenoble, qui a décidé de ne pas reconduire le contrat avec le publicitaire JCDECAUX, a repris l'une des propositions phares de "Paysages de France".
L'association, dont le siège national est à Grenoble, dit avoir "toujours voulu faire de cette ville et des communes qui l'entourent un véritable laboratoire ayant vocation à servir d'exemple au niveau national". C'est ce qui est en passe d'arriver avec la promesse de supprimer ou de transformer plus de 300 lieux d'affichage. Mais attention, Pierre-Jean Delahousse rappelle que la mesure ne va pas toucher le domaine privé. "Il reste des centaines de panneaux sur le domaine privé, notamment dans des jardins, sur des terrains vagues... et là, le maire n'intervient que sur des panneaux installés sur les trottoirs pour simplifier", explique-t-il.
Interview réalisée par Florine Ebbhah et Didier Albrand
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Depuis sa création, en 1992, "Paysages de France" a multiplié les initiatives dans l'agglomération grenobloise. C'est ainsi que des centaines de panneaux et d'enseignes de la grande distribution ont progressivement été démontés. Un travail qui est passé par la voie judiciaire et le préfet de l'Isère a été sanctionné à plusieurs reprises par le tribunal administratif de Grenoble.
L'association avait également participé, entre 2004 et 2008, à la révision du règlement de publicité (RLP) de Grenoble. Plus de 150 panneaux scellés au sol de grand format avaient alors été démontés.
Fin août 2013, Eric Piolle avait rencontré, à sa demande, le président de "Paysages de France". Six mois après son élection, l'association lui avait rappelé ses promesses. Est-ce ce dernier contact qui a motivé le premier magistrat?