Ce mercredi 18 décembre, les ordures ménagères n'ont toujours pas été collectées dans l'agglomération de Grenoble. Pire, les secteurs qui étaient épargnés sont désormais touchés par la grève des éboueurs qui dépendent de la Métro. Et visiblement la situation n'est pas prête d'être débloquée.
Troisième jour de grève des éboueurs, troisième journée avec des poubelles pleines sur les trottoirs. Si jusqu'à présent, le mouvement impactait surtout la ville de Grenoble, la grogne a gagné toute l'agglo. Les centres d'exploitation d'où partent les camions, comme celui d'Eybens, sont bloqués. Le centre Athanor, où les ordures arrivent pour être brûlées, est aussi victime d'un piquet de grève. Six déchetteries sont encore restées fermées.
C'est à l'appel de Force Ouvrière que le mouvement est mené. Un syndicat qui regrette l'absence de négociations. La Métro a bien promis une Convention sociale, le 7 janvier, pour parler des problèmes rencontrés par les agents, mais les éboueurs en colère ne veulent pas attendre cette date pour avoir des engagements sur leur avenir. "On ne se bat pas pour obtenir plus, on se bat pour qu'on nous laisse nos acquis", explique une gréviste à La Tronche.
Rappelons-le, ce que redoutent les ripeurs, c'est la suppression de six jours de congés et du 13e mois, sachant que les nouveaux embauchés n'y ont plus droit. La Métro dément vouloir toucher aux acquis sociaux.
Une nuit sous tension
En début de soirée, ce mercredi, les grévistes redoutaient une intervention des forces de l'ordre pour les déloger du centre Athanor de La Tronche.