La semaine dernière, le syndicat Force Ouvrière était monté au créneau pour dénoncer les choix de l'administration et traduire le mécontentement des surveillants de la prison de Moulins Yzeure, confrontés à un manque de moyens. La direction a fini par réagir.
De l'argent dépensé à tort et à travers, des fauteuils de miradors vétustes, des brouilleurs de téléphone obsolètes, des craintes par rapport à un détenu difficile qui macule sa cellule d'excréments.
La semaine dernière, le syndicat Force Ouvrière était monté au créneau pour dénoncer les choix de l'administration pénitentiaire et traduire le mécontentement des surveillants de la prison de Moulins Yzeure, confrontés à un manque de moyens.
UNE DIRECTION "VIGILANTE"
La direction de l'administration était dans un premier temps restée silencieuse face à la grogne des suveillants de l'établissement pénitentiaire de l'Allier. Une semaine aprés les déclarations des syndicalistes, elle a décidé de réagir.
"Je suis trés vigilante" a expliqué Isabelle Liban, directrice du centre pénitentiaire d'Yzeure, avant de préciser qu'elle veillait au remplacement du matériel et au renforcement des fauteuils utilisés 24 heures sur 24 par les surveillants dans les miradors.
Face aux critiques des surveillants, l'administration pénitentiaire a tenu à rappeler qu'il ne fallait pas comparer les budgets de la réinsertion des détenus avec les budgets alloués au personnel.
Le syndicat FO a reconnu avoir obtenu quelques satisfactions, notamment concernant l'arrivée d'un détenu avec des troubles psychologiques : " Ce détenu sera transféré dans une unité hospitalière" a indiqué Bruno Pena Secrétaire Force Ouvrière.
Le syndicat de surveillants regrette toujours l'absence de brouilleur de téléphone 4G, mais il admet que "les choses commencent à bouger". L'atmosphère s'est, semble-t-il, apaisée.