Un homme vivant à Bourg d'Oisans est suspecté de terrorisme. Il a été placé en garde à vue par la police judiciaire de Lyon. A son domicile isérois, les enquêteurs ont découvert des produits suspects.
L'information est révélée par le quotidien "Le Progrès", un homme converti récemment à l'Islam, originaire de Chasse-sur-Rhône, dissimulait des produits suspects nécessaires à la réalisation d'explosifs à son domicile de Bourg d'Oisans (Isère).
L'homme âgé d’une trentaine d’années a été interpellé par la police judiciaire de Lyon. Son interpellation est intervenue samedi 23 mars dans le cadre d’une enquête antiterroriste menée par le parquet de Paris.
À son domicile de Bourg d’Oisans, où le jeune homme occupait un poste de fonctionnaire dans une collectivité, les enquêteurs ont trouvé de la documentation à caractère religieux mais surtout ils sont tombés sur une certaine quantité de produits chimiques, dont plusieurs litres de liquide à base de soude, susceptibles de rentrer dans la composition d’explosifs.
Ouverture d'une information judiciaire
Ce mardi 26 mars, le procureur de de la République de Grenoble a annoncé qu'il allait ouvrir une information judiciaire après la découverte de ces produits chimiques.
"Il sera déféré au parquet en début d'après-midi. Je vais ouvrir une information judiciaire pour fabrication de produits explosifs et fabrication d'éléments entrant dans la composition de produits explosifs", a déclaré Jean-Yves Coquillat.
Ce délit est passible de cinq ans d'emprisonnement. Deux juges d'instruction seront saisis de l'enquête. Le parquet de Paris, qui avait récupéré l'enquête du fait de sa compétence antiterroriste, s'en est dessaisi au profit du parquet grenoblois.
Repéré par ses propos sur les femmes
Dans une interview accordée à l'Agence France Presse, Jean-Yves Coquillat a expliqué que c'est le comportement du suspect qui a conduit à son interpellation: "il tenait des propos sur les femmes qui ont choqué ses collègues féminines, apprenait l'arabe au bureau et se faisait livrer des produits chimiques sur son lieu de travail".
Les investigations n'ont cependant pas permis d'établir que cet homme qui se dit athée, était islamiste. Durant sa garde à vue à Lyon, il a indiqué que la fabrication d'explosifs était "un jeu".