Alexandra Lamy est à l’affiche du film “Louise Violet”, qui sort en salle le 6 novembre. Elle incarne une institutrice de la fin du XIXe dans une France rurale. Le film a été tourné en grande partie en Haute-Loire. La comédienne évoque la force du personnage qu’elle campe.
Le film “Louise Violet” sortira en salle le mercredi 6 novembre. Il nous replonge dans la France rurale de la fin du XIXe siècle, au moment où l’école est devenue laïque, gratuite et obligatoire. Alexandra Lamy incarne Louise Violet, une institutrice qui a pour mission d’imposer l’école dans un village où les enfants passent leur temps à travailler dans les champs avec leurs parents.
Une femme seule contre tous
Alexandra Lamy a été séduite par la trajectoire de cette femme : “C’est une femme très moderne. Elle a un secret très lourd et cela lui permet de continuer de vivre. C’est la figure de la Parisienne corsetée qui va se retrouver face aux hommes, face au monde rural, pour aller chercher les enfants”. L’institutrice fait face à un milieu hostile, car les parents refusent d’envoyer leurs enfants à l’école, ils ont besoin d’eux pour le travail des champs. Louis Violet est une femme de progrès selon la comédienne : “C’est une femme forte. Elle fait aussi de la photographie. Elle est solide et sait ce qu’elle veut. Face aux gens, c’est l’étrangère. Elle est très mal venue. Elle va aller chercher des enfants qui servent de main-d’œuvre mais elle veut transmettre un savoir pour que, plus tard, les enfants aient le choix”.
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Alexandra Lamy est à l’affiche du film “Louise Violet”, qui sort en salle le 6 novembre. Elle incarne une institutrice de la fin du XIXe dans une France rurale. Le film a été tourné en grande partie en Haute-Loire. La comédienne évoque la force du personnage qu’elle campe.
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©France 3 Auvergne
Le thème de l'éducation
Dans le film, on découvre une campagne française d’un autre temps, avant la mécanisation. Le réalisateur Eric Besnard a choisi de mettre en lumière une période très peu montrée au cinéma : “Le XIXe siècle et la IIIe République sont une des clefs de notre histoire. Je voulais travailler sur l’éducation parce que cela me semble être un thème important. L’école de Jules Ferry représente le début du combat, comment on a obtenu cette école-là, de haute lutte. Ce n’est pas un acquis, cela a été un combat”.
Un tournage en Auvergne
Le film a été tourné en grande partie en Haute-Loire. Un décor de moyenne montagne qui a plu au réalisateur : “J’ai eu l’impression que c’était une magnifique expression de l’idée française. Je suis arrivé et je me suis dit que c’était la France telle que je la vois”. En 2021, Eric Besnard avait déjà tourné en Auvergne, pour son film “Délicieux” dans le Cantal : “L’Auvergne me plaît. Je l’ai découverte avec mon précédent film. Je commence à y prendre mes habitudes et je n’ai rien contre l’idée de continuer”.
"Sa modernité nous parle"
L'histoire de “Louise Violet” a une résonance particulière avec l’époque dans laquelle on vit aujourd’hui, selon Alexandra Lamy : “C’est une femme qui s’émancipe. Elle n’a pas peur de dire qu’elle est une femme, qu’elle s’impose. Sa modernité nous parle. Tout comme le discours sur l’Education nationale, l’école, la République, ce qu’il faut défendre”. Eric Besnard ajoute : “Le thème de la laïcité est d’actualité, c’est le moins que l’on puisse dire. C’était déjà le cas au XIXe siècle, si ce n’est que la religion en question n’était pas la même. La constitution d’une République laïque est au cœur du film”.
Alexandra Lamy conclut : “C’est un film très familial. Vous pouvez y aller avec vos enfants. On l’a montré à des scolaires et à des tout jeunes de 9 ans. Cela parle aux enfants".
