Le mouvement de contestation des agriculteurs en colère s’intensifie. En Haute-Loire, l’entrée de plusieurs supermarchés a été bloquée par environ "200 tracteurs" pour "dénoncer" les "marges étouffantes" de la grande distribution.
La mobilisation des agriculteurs ne faiblit pas en Haute-Loire. Dans la nuit du mercredi 31 janvier au jeudi 1er février, vers 5 heures du matin, 24 supermarchés ont été visés selon la préfecture. Une cinquantaine selon les organisateurs. Des enseignes Carrefour, Lidl, Aldi ou encore Casino ont été visées, sur les communes de Brioude, Yssingeaux, Craponne et Monistrol. Leurs accès ont été bloqués par "environ 200 tracteurs" à l’aide de ” pneus et de laine notamment", indique la préfecture de la Haute-Loire à l’AFP, précisant qu'il n'y avait eu aucun impact sur la circulation.
Quatre villes du département concernées
Certains magasins ont “dû retarder leur ouverture" en raison des opérations, a précisé la préfecture. "Environ 200 tracteurs, une cinquantaine pour chacune des quatre villes ciblées, ont déversé des remorques de pneus et de détritus pour bloquer les entrées d'une cinquantaine de sites", a de son côté dit à l'AFP Yannick Fialip, président de la commission économie de la FDSEA 43, confirmant une information de France Bleu Haute-Loire.
“Dénoncer le comportement inapproprié de la grande distribution”
L'objectif de ces blocages de supermarchés : "dénoncer le comportement inapproprié de la grande distribution", qui "met une pression folle sur nos agriculteurs (...) avec des marges étouffantes", et la volonté d'être "payés correctement". Cette opération intervient alors que les négociations commerciales, entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels sur les prix en rayons, "se sont achevées ce jeudi à minuit", a expliqué le représentant syndical. "C'est un message: il reste encore les négociations sur les marques distributeurs à mener", a ajouté M. Fialip.
Dix jours après le début du mouvement, les blocages d'agriculteurs ne faiblissent pas en France, en particulier autour de la capitale. Les agriculteurs ne perdent pas de vue le grand blocage du grand marché de Rungis près de Paris.