Haute-Loire : le projet de crématorium du Velay progresse

Réclamé depuis maintenant 40 ans, un crématorium pourrait ouvrir début 2026 en Haute-Loire. Le département est un des très rares à ne pas en disposer en France. La communauté d’agglomération du Puy-en-Velay, en choisissant le 22 juin un délégataire, a fait un grand pas vers sa réalisation.

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La décision a été prise à l’unanimité : en votant l’attribution de la délégation de service public au tandem OGF – Elysio Invest, la communauté d’agglomération du Puy-en-Velay a relancé jeudi 22 juin le dossier de création d’un crématorium. Auparavant, la commune de Saint-Christophe-de-Dolaizon a voté un compromis de vente pour un terrain de 5 000 m² sur la Zone Artisanale de la Clé des Champs. L’établissement pourrait accueillir  jusqu’à 1 600 crémations par an.

Voilà qui arrive 4 ans après le rejet du projet envisagé à Saint-Hostien. Un soulagement pour les défenseurs de la crémation

« C’est une satisfaction après 40 ans de lutte pour l’obtention de ce crématorium. C’est d’abord pour nous éviter de faire des kilomètres, pour qu’on ait une crémation rapidement, c’est-à-dire sous 48 heures ça serait bien. Là pour le moment, il faut attendre des fois une dizaine de jours et pour les familles ce sera une bonne chose » explique Danièle Masseboeuf,  présidente de l'association Crématistes 43. Il faut dire qu’actuellement, les familles en deuil n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers les crématoriums de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme ou de Saint-Etienne dans la Loire, où il existe un délai d’attente ainsi qu’en Ardèche.

« On a été très échaudés par les échecs notamment celui de Saint-Hostien et aussi celui d’Espaly. On s’attend peut-être à avoir des réactions de personnes contre, notamment en ce qui concerne la pollution, mais il faut surtout bien dire qu’elle n’existe pas, comme ça se fait ailleurs ».

« Les gens sont demandeurs, c’est une façon propre de procéder et on aura de moins en moins de cimetières, ils sont complets. Dans la Loire, il y a 50 % de crémations, ici on n’était qu’à 18 % parce qu’on n’avait pas de crématorium. Maintenant ça va nettement augmenter, on devrait arriver aux 50 %. »

Laisser partir le cercueil seul

« J’avais encore une amie ce matin qui me confiait le déchirement que ça avait été de laisser partir le cercueil de sa maman à Saint-Etienne tout seul » confie Sandra Lombardy, élue de la communauté d'Agglo du Puy-en-Velay en charge du futur crématorium. En faisant visiter le terrain retenu, elle précise « On peut imaginer un projet architectural propice au recueillement, isolé de tous et sans nuisance ici ; très travaillé tant sur le plan environnemental que paysager. L’idée c’est d’avoir un espèce de cocon aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur ».

Le dossier doit maintenant passer les étapes de l’enquête publique, des procédures administratives et de l’étude d’impact qui prendront 12 mois et il faut compter sur une douzaine de mois de travaux. Le futur crématorium de la Haute-Loire pourrait donc entrer en service début 2026.

Avec Elodie Monnier.

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