Soupçons de favoritisme à la mairie du Puy-en-Velay : 3 élus entendus

Des fonctionnaires territoriaux du Puy-en-Velay ont été entendus dès lundi 20 juin dans l’affaire de l’attribution du marché public de la halle du marché couvert. Ce sont ensuite des élus, maires et adjoints, qui ont été auditionnés mardi.

Une nouvelle série d'auditions de fonctionnaires territoriaux et d'élus du Puy-en-Velay (Haute-Loire) a débuté lundi 20 juin dans l'enquête sur l'attribution d'un marché public controversé par cette municipalité dirigée par un proche de Laurent Wauquiez, a-t-on appris mardi 21 juin de sources concordantes. Trois élus, dont l'adjoint au commerce du précédent mandat municipal, Yves Devèze, et l'actuel adjoint aux sports, Guy Chouvet, ainsi qu'un maire de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay et président de son abattoir, Gérard Gros, ont été entendus "en qualité de témoins", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête et un des élus auditionnés. Ces nouvelles auditions, qui se poursuivront dans les prochains jours, avaient démarré lundi par celles de fonctionnaires territoriaux employés par la ville et l'agglomération du Puy-en-Velay. 

Une enquête du parquet financier

Le maire du Puy-en-Velay, Michel Chapuis (UDI), qui a succédé à Laurent Wauquiez en cours de mandat début 2016 lorsque ce dernier a été élu président de la région Auvergne Rhône-Alpes, pourrait être entendu à son tour dans la semaine, avec d'autres personnes, précise-t-on de mêmes sources. Après une plainte contre X déposée en février, le PNF (parquet national financier) a ouvert une enquête concernant des soupçons de favoritisme dans l'attribution de la gestion de la future halle du marché couvert du centre-ville, un marché public valorisé à huit millions d'euros pour dix ans. Un des deux candidats, Alexis Haon, à l'origine de cette plainte et ancien opposant politique de M. Wauquiez, avait affirmé à l'AFP "avoir été délibérément désavantagé pendant la procédure".

Des écoutes

Dans les extraits d'enregistrements publiés en avril par le site Médiacités, une employée du Pôle économie de proximité désignait M. Haon comme "le gars (...) qui doit pas être retenu parce que Wauquiez en veut pas". D'après ces enregistrements, Michel Chapuis, informé des risques de contentieux pesant sur cette attribution de marché, aurait déclaré: "Je m'en fous du contentieux". Ce dernier a depuis saisi le procureur de la République du Puy-en-Velay pour savoir qui a placé des micros, affirmant que "ceux qui ont eu connaissance des enregistrements, qui les détiennent et qui les ont communiqués" ont commis une faute pénale, évoquant "des écoutes qui durent longtemps, réalisées dans le cadre professionnel et privé".

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