Une information judiciaire est ouverte après l'agression sexuelle dont a été victime une fillette de 5 ans de l'école du Salève, à Gaillard. La personne entendue, un professeur des écoles remplaçant, pourrait être mise en examen, selon la volonté du parquet. Pourtant, un test ADN le disculpe.
C'est de nouveau par un communiqué que le parquet de Thonon annonce, ce mercredi 3 juin au matin, sa demande de mise en examen du jeune homme de 27 ans et son placement sous contrôle judiciaire. L'enseignant nie toute implication depuis le début. Un test ADN sur les vêtements de la jeune victime n'a pas permis de retrouver des traces qui pourraient prouver la culpabilité de l'instituteur remplaçant.
Au regard de la gravité des faits qui ont été corroborés par des examens médicaux, une information judiciaire est désormais ouverte. Un juge d'instruction est chargé de l'affaire. Ce qui veut aussi dire que "la personne, jusque-là placée en garde à vue, va pouvoir se défendre en ayant un accès complet au dossier d'enquête".
Le parquet semble vouloir jouer la prudence en requérant sa mise en examen: "en fonction de l'analyse qui sera faite des éléments recueillis au cours de l'enquête préliminaire et à l'issue d'une audition de la personne, assistée par son avocat, le juge d'instruction aura le choix:
-soit de placer la personne déférée sous le statut de témoin assisté, sans possibilité d'ordonner un contrôle judiciaire, s'il n'apparaît pas d'indices suffisamment graves ou concordants à son encontre
-soit, dans le cas contraire, de procéder à sa mise en examen, ce qui n'est en aucun cas une déclaration de culpabilité, avec la possibilité de placer la personne mise en examen sous contrôle judiciaire."
La décision prise par le juge d'instruction de Thonon-les-Bains sera connue en cours d'après-midi.