Agriculteur tué près d'Annecy : un meurtre "d'une grande violence", une enquête pour assassinat ouverte

Deux jours après l'assassinat d'un sexagénaire à Pringy, près d'Annecy, l'enquête progresse. Le suspect, le petit-ami de la fille de la victime âgé de 18 ans, a reconnu les faits. Mais les versions divergent quant au mobile du crime. 

Un acharnement. C'est ainsi que le procureur de la République d'Annecy Véronique Denizot qualifie les faits qui se sont déroulés dans la soirée de samedi 23 janvier dans une ferme du hameau de Ferrières à Pringy, près d'Annecy. Au cours de la soirée, un agriculteur a été tué, son épouse et leur fille blessées par le petit-ami de cette dernière. 

 


Deux jours après le drame, les résultats de l'autopsie montrent que l'homme de 64 ans a été visé par une arme à feu et blessé par de "très nombreux coups" de hache ou d'un autre objet "type bâton en bois" qui témoignent d'une "grande violence" selon Véronique Denizot. Son épouse de 58 ans et sa fille de 22 ans ont été blessées en tentant de s'interposer. 

Le suspect, âgé de 18 ans, est un proche de la famille. En couple depuis plusieurs mois avec la jeune femme, il était aussi employé en tant qu'ouvrier agricole en apprentissage depuis septembre sur cette exploitation. Interpellé sur place dans la nuit de samedi à dimanche, il a reconnu les faits.

 

Deux versions divergentes

Malgré leurs blessures et le choc psychologique, la jeune femme et sa mère ont pu être entendues par les enquêteurs. Selon elles, la jeune femme souhaitait rompre. Une rupture que le jeune homme n'aurait pas acceptée.

Une version contestée par le principal intéressé et sa famille, auditionnée en tant que témoin. Evoquant d'après le procureur un "contexte préexistant de violences de la part du chef d'exploitation", le jeune homme aurait agi pour protéger sa compagne et sa mère. 

Deux armes ainsi que des munitions ont été retrouvées sur les lieux. Les premiers éléments de l'enquête laissent penser que le suspect les avait apportées avec lui. Condamné pour des faits de violence avec arme alors qu'il était mineur, il était sous le coup d'une interdiction de port d'arme. 

 

Le père du suspect avait tué son beau-père en 2010


L'enquête va maintenant se pencher sur le profil du mis en cause. En 2010, alors qu'il avait 8 ans, son propre père avait tué son beau-père. Le jeune garçon avait alors été placé sous protection judiciaire. Une mesure qui était encore en cours jusqu'en 2022.

Le suspect devait être mis en examen ce lundi 25 janvier à l'issue de sa garde à vue. Une information judiciaire a été ouverte pour assassinat, tentative d'assassinat et violences volontaires ayant entraîné une interruption temporaire de travail de moins de 8 jours. 

 

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