La pollution est repassée en-dessous du seuil d'alerte et le bus sera de nouveau payant mardi à Annecy. Cette semaine gratuite ne s'est pourtant pas traduite par une forte hausse de la fréquentation des transports en commun.
Après une semaine de transports en commun gratuits, les Annéciens avaient toujours du mal à s'habituer, ce lundi 30 janvier. Un chauffeur de bus compte "7 à 8% d'augmentation" seulement.
La prise de conscience est-elle plus tardive que prévu ? La ville d'Annecy présente son lac comme l'un des plus purs d'Europe, mais son air est aussi l'un des plus pollués de la région.
Pour les militants écologistes, il est urgent de développer l'offre aux transports en commun. "Le conseil départemental en 2016 a engagé près d'un demi-milliard d'euros avec l'agglo d'Annecy sur des projets essentiellement routiers, rappelle Jean-Pierre Crouzat de la Frapna 74. "Il est primordial que la priorité dans cet investissement soit donnée aux transports collectifs."
Reportage d'Ariane Combes-Savary, Cédric Picaud et Lisa Bouchaud.
L'automobile n'est pas la seule responsable, puisque le chauffage au bois et l'industrie ne sont pas étrangers à la pollution aux particules files. Les associations écologistes réclament un plan de protection de l'atmosphère, plan dont la plupart des villes françaises sont dotées.
Le pic de pollution s'est justement terminée ce lundi, à la fois en Isère, en Savoie et en Haute-Savoie. Les mesures de restriction de la circulation ont été levées, aussi bien à Grenoble que dans la vallée de l'Arve.