Les commerçants du centre-ville d'Annecy, contraints de devoir de nouveau fermer leurs portes, ont affiché des pancartes "à vendre" sur leur boutique en y inscrivant le numéro de l'Elysée. Une manière d'interpeller le gouvernement alors qu'ils craignent de ne pas survivre au deuxième confinement.
Confinement oblige, comme dans toutes les villes de France, les magasins "non-essentiels" de la ville d'Annecy doivent rester fermés. En colère, les commerçants du centre-ville ont feint de mettre leur boutique en vente avec le numéro de téléphone de l'Elysée afin d'interpeller les pouvoirs publics.
"C'est ce que les riverains risquent de voir sur les vitrines de leurs boutiques de centre-ville si la situation ne s'améliore pas", déclare l'association Les Vitrines d'Annecy dans un post Facebook :
"Il n’y a personne dans les rues, la moitié des commerces est fermée, se désole Brice Cimadomo, président du Groupement national des indépendants. On ne fait pas de chiffre d’affaires mais on doit quand même continuer à payer nos loyers, nos crédits, etc. Et on est toujours dans l'attente des aides qui mettent du temps à arriver." "On essaie de mettre tant bien que mal des choses en place comme le click and collect via Instagramm. Il y a aussi des gens qui nous appellent et qui nous disent « j’ai besoin de tel pull » et on leur envoie, explique quant à lui Thomas, un commerçant. Mais ça reste très compliqué. Deux fermetures dans l’année quand on est commerçant ou restaurateur, honnêtement, c’est très compliqué."
"On voudrait seulement pouvoir travailler"
Ces commerçants ont eu du mal a se relever du premier confinement et craignent que la deuxième vague ne leur soit fatale, surtout si elle dure jusqu'à la fin de l'année. "On ne demande pas spécifiquement d’aides. On voudrait seulement pouvoir travailler, tout en étant conscients des problèmes sanitaires. On fera respecter les choses qu’on nous demande pour limiter le nombre de clients dans les établissements, etcetera", assure Patrick, commerçant.L'association Les Vitrines d'Annecy, qui représente plus de 250 commerçants et artisans de la commune, souhaite la réouverture des boutiques de proximité et la fermeture des supermarchés : le seul moyen, selon ces commerçants, de s'en sortir financièrement. "Les règles sanitaires sont bien plus respectées dans les petits commerces que dans les grandes surfaces où les gens sont agglutinés, estime Thierry Radice, président des vitrines d'Annecy. Mais financièrement, il y en a un qui souffre beaucoup plus que l’autre. Même si ça peut être compliqué pour les grands groupes, ils ont davantage les capacités financières de résister que nous." Ces commerçants anneciens demandent à rencontrer le préfet de Haute-Savoie pour trouver une solution au plus vite.