Le candidat au Congrès des Républicains, Xavier Bertrand, était en déplacement, ce lundi 15 novembre, à Annecy en Haute-Savoie : un territoire davantage acquis à la cause du savoyard Michel Barnier.
Le jeudi 4 novembre dernier, ils étaient près de 400 à s'être rendus dans le petit village de Cornier, en Haute-Savoie, pour écouter les propositions de Michel Barnier. Ce lundi 15 novembre, Xavier Bertrand, un autre candidat au Congrès des Républicains, a connu un succès moindre, à Annecy, en terme d'affluence avec près de 200 militants.
Mais cette course à la primaire de la droite impose à ses cinq postulants de prendre des risques. L'ancien ministre du Travail en a pris quelques-uns en se rendant sur des terres plutôt acquises à l'ancien commissaire européen et député savoyard.
Un public partagé
"Avant de venir, on m'a demandé si j'allais en Haute-Savoie, et si j'en étais bien sûr. J'ai répliqué 'oui pourquoi ?'. Puis, on m'a répondu que c'était peut-être une terre de missions", avoue-t-il.
Dans la salle, nombreux sont les indécis : "Je sais que je vais voter Républicain, mais je n'ai pas encore fait mon choix", laisse entendre Christiane. "On va écouter tous les candidats, avant de prendre une décision finale", explique André. Au milieu du public, Françoise avoue que son "choix n'est pas définitif" mais penche davantage pour Valérie Pécresse.
Des propositions bien marquées à droite
Tous sont tout de même venus entendre les propositions de l'actuel président du conseil régional des Hauts-de-France. Parmi celles-ci, les thématiques classiques de la droite : défiscalisation totale des heures supplémentaires, décentralisation et quotas migratoires ainsi qu'une immigration soumise à un passeport républicain.
"Ce passeport républicain, c'est avant tout un casier judiciaire vierge pour venir en France, même rejoindre sa famille. Il faudra aussi accepter des principes très simples : respecter les lois de la République et ses principes. Aucune loi n'est supérieure ou égale à la loi de la République et la femme est en tout point l'égal de l'homme", présente-t-il à son audience entre quelques applaudissements.
Autre proposition : "Je propose que toute personne à temps complet ne reçoive pas moins de 1 500 euros nets par mois. Ce sera sur la fiche de paie, ce ne sera pas un chèque en plus."
L'ancien ministre, accompagné de deux locaux, le sénateur de Haute-Savoie Cyril Pellevat et la députée Virginie Duby-Muller, souhaite ainsi soigner sa posture de meilleur candidat à droite de la majorité : "La République des territoires, à laquelle je crois, c'est un nouveau projet de société. (...) Allons-nous continuer à être étouffés par le centralisme parisien ? Il ne serait pas temps de donner des responsabilités et des libertés aux territoires ? Je crois beaucoup à ça."
