"J'ai vu deux corps par terre" : un jeune homme de 19 ans tué par balle, ce que l'on sait de la fusillade de Rumilly

Dimanche 17 novembre, un jeune homme de 19 ans a été tué par balle lors d'une bagarre à Rumilly, en Haute-Savoie. Une autre victime de 20 ans, grièvement blessée, a été transportée à l’hôpital d’Annecy. Le drame est survenu après une rixe entre deux bandes de jeunes.

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Au lendemain du drame, les habitants de Rumilly sont toujours sous le choc. "J’étais en train de me promener et quand je suis arrivé, j’ai vu deux corps par terre. Ils étaient juste là, avec les gendarmes. Les pompiers n’étaient pas encore arrivés", confie un habitant, en désignant du doigt l’endroit où il a aperçu deux jeunes inanimés au sol.

Une fusillade en plein centre-ville

Il était environ 16h30 ce dimanche après-midi lorsque les coups de feu ont retenti sur la place d'Armes, à Rumilly, commune haut-savoyarde de 16 000 habitants. De nombreuses familles étaient présentes sur cette esplanade disposant d’une aire de jeux pour enfants.

Un jeune homme âgé de 19 ans a été abattu d’une balle dans le thorax et son meilleur ami de 20 ans a été touché à la tête par un projectile. Il a été transporté, en urgence absolue, à l’hôpital d’Annecy.

Ce lundi, sur cette allée de la place d’Armes, les feuilles mortes dissimulent à peine une flaque de sang séché. "Je pense avoir entendu la maman crier quand elle a appris le décès. C’était dramatique comme elle hurlait, poursuit un riverain, qui a l’habitude d’emmener son petit-fils jouer dans ce parc. Il y avait beaucoup de monde, il y avait des enfants, c’était un dimanche après-midi très calme."

"C’est horrible. Ici, il y a beaucoup de parents qui viennent avec leurs enfants. On n'est plus en sécurité. Ça fait 21 ans que je vis à Rumilly et je n’ai jamais vu ça", ajoute Laetitia Dumaz, qui habite près des lieux de la fusillade.

Que s’est-il passé ?

Les premières constatations font état d’une rixe qui serait survenue entre deux bandes de jeunes : l’une originaire de Rumilly, dont font partie les victimes, et l’autre d’un quartier d’Annecy. Une théorie confirmée par le parquet d'Annecy, qui parle d'une "bagarre" qui aurait éclaté "sans que le motif ne soit connu". 

Dans un communiqué diffusé en fin de journée ce lundi 18 novembre, la procureure fait état "d'individus à bord d'une Peugeot Partner en provenance d'Annecy" qui se sont garés place d'Armes avant "d'entrer en contact avec un groupe de neuf personnes originaires de la commune". 

"Une des personnes arrivée à bord du véhicule Peugeot Partner tombait au sol et était frappée par des membres du groupe présents sur place. Elle sortait une arme de poing et tirait à au moins deux reprises", apprend-on dans le communiqué. 

"Je connaissais nos jeunes de vue, je leur disais bonjour. Ils faisaient partie de nos enfants, se désole Christian Dulac, maire (SE) de Rumilly. Depuis hier, on entend parler d’une bande qui venait d’ailleurs. A priori, selon les gens qui étaient là-bas, tout se passait bien. Mais cette bande est arrivée et est entrée en conflit avec nos jeunes."

Je pense que ces jeunes ont été victimes de gens qui sont aveugles et qui considèrent très peu la vie d’autrui

Christian Dulac, maire (SE) de Rumilly

Selon les premiers témoins entendus par les forces de l'ordre, ce meurtre ferait suite à une première rixe survenue dans la nuit du 16 au 17 novembre vers 1 heure du matin à Annecy, "pour des motifs également inconnus" ajoute le parquet. 

Une enquête ouverte, les auteurs recherchés

"Ça n’arrive pas que dans les grandes villes malheureusement, et ce sont des innocents qui sont tombés", déplore le maire Christian Dulac, qui annonce avoir ouvert une cellule de crise au sein de l’Hôtel de Ville pour accompagner la famille et les proches des victimes.

Après les tirs, les individus venant d'Annecy se sont enfuits à pied et sont toujours recherchés. Aucune arrestation n'a eu lieu "à ce stade", selon le parquet. L'enquête de flagrance pour meurtre a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry.

Les vidéos prises par les témoins et les caméras de la ville sont en cours d'analyse. 

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