Le maire de Charvonnex (Haute-Savoie) invoque la "phobie administrative" devant le tribunal correctionnel d'Annecy

Ce vendredi 29 avril, le maire de Charvonnex comparaissait devant le tribunal correctionnel d'Annecy. L'élu, également entrepreneur dans le BTP, est poursuivi pour des infractions au code pénal de l'urbanisme et au code pénal de l'environnement, ainsi que pour prise illégale d'intérêts. 

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L'audience a duré plus de six heures, mais n'a rien changé. Jean-François Gimbert nie la vingtaine d'infractions qui lui sont reprochées. Accusé de déboisement, dépôt et exploitation de gravats illicites dans trois endroits, il est également mis en cause pour prise illégale d'intérêts. Car ce gérant d'une société de terrassement est aussi maire de Charvonnex. Et à ce titre, il se serait notamment accordé le droit de déposer des tas de pierres et de terre un peu partout. 

"Il est complètement perdu ce Monsieur. Il confond son poste de maire et celui de patron. Et il pourrit la vie de tout le monde", enrage Yvan Lescuier, une victime de l'entrepreneur/maire.

Et l'avocate de cette victime d'ajouter: "La situation a pu perdurer pendant des années. L'ensemble des habitants le croit légitime dans la mesure où il est élu. Selon eux, il sait s'il a le droit d'entreposer des matériaux. Mais tout l'enjeu du dossier est de rappeler à Monsieur le maire qu'il ne doit pas mélanger les enjeux de sa société et son statut de maire."

Aux côtés des riverains et des propriétaires de terrains, plusieurs services de l'Etat se sont portés parties civiles. Face à eux, l'élu/entrepreneur a évoqué une "phobie administrative".

Reportage Xavier Schmitt et Christian Mathieu

Intervenants: Me Blandine Gaillard, Avocate de Jean-François Gimbert ; Yvan Lescuier, riverain et victime ; Me Sophie Girod-Roux, Avocate de Yvan Lescuier

A l'encontre du maire qui a pris ses aises sur le territoire de sa commune, le procureur a requis 2 ans de prison avec sursis, 120.000 euros d'amende et 1.000 euros pour chacune des 19 infractions. Le procureur qui a en outre établi un lien entre l'entrepreneur et le maire, contrairement à ce qu'avait plaidé l'avocate de l'élu. Il a en effet demandé l'interdiction de toute fonction publique pendant 5 ans. 

Pour la société Gimbert, 250.000 euros d'amende ont été requis. 

Le délibéré est prévu le 1er juillet. 

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