Depuis le 25 septembre, 550 gendarmes sont déployés en renfort en Haute-Savoie dans le cadre de l’opération Tempête 74. Cyber-gendarmes, spécialistes financiers, GIGN : ces moyens supplémentaires permettraient aux forces de l’ordre de "porter des coups efficaces" contre la criminalité organisée. "Une vraie capacité à agir", estime le commandant de gendarmerie du département.
"C’est une vraie liberté d’action et une capacité à agir". Commandant de gendarmerie de Haute-Savoie, le colonel Benoît Tonanny ne cache pas son enthousiasme. Depuis le 25 septembre, il explique avoir 550 gendarmes supplémentaires à sa disposition pour lutter contre la délinquance dans le département.
Des gendarmes spécialisés
"On me donne des moyens avec des enquêteurs de l’unité nationale d’investigation, des gendarmes spécialistes dans l’observation, des cyber-gendarmes, des hélicoptères, des maîtres-chiens, un escadron de gendarmerie mobile ou encore des équipes du GIGN qui nous aident pour les interpellations, énumère le colonel. Notre mission, c’est de lutter contre la délinquance souterraine et la criminalité organisée, mais aussi de rassurer la population".
Une opération limitée dans le temps
Pour des raisons d’efficacité, le militaire préfère rester discret sur la durée de cette opération. "Elle ne durera qu’un temps donné, mais l’objectif, c’est d’utiliser toutes les informations et renseignements acquis pendant l’opération pour conduire de nouvelles enquêtes et porter les coups suivants".
"Un trafic démantelé tous les trois jours" en Haute-Savoie
À la demande des forces de gendarmerie et du préfet, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a déployé ces renforts dans le cadre de l’opération Tempête 74. "Nous sommes dans un département dynamique, en proie à une forte progression démographique, explique le colonel Tonanny. Cela génère des faits de délinquance d’appropriation comme des cambriolages et des vols, du trafic de stupéfiants et de la friction sociale du fait de changements sociologiques. L’opération Tempête 74 s’inscrit dans ce contexte. Le territoire est sous contrôle, mais on a des zones plus sensibles comme la vallée de l’Arve, les zones de Cluses, Bonneville, Scionzier, etc. Dans le département, on démantèle un trafic tous les trois jours".
De nombreuses opérations déjà déployées
Depuis le 25 septembre, de multiples contrôles et opérations ont été lancés dans le département. "Cela passe par de la surveillance dans le Léman Express, des démantèlements de points de deal, des fouilles de caves pour supprimer les nuisances d’occupations illicites, des fouilles dans la maison d’arrêt de Bonneville pour lutter contre la projection de colis, ou encore des contrôles routiers pour contrarier la délinquance souterraine dans ses déplacements", précise le commandant de gendarmerie.
Le mercredi 27 septembre, la brigade de gendarmerie d'Annecy-Meythet a démantelé un réseau de trafic d'héroïne sur le bassin annécien. Près de 3 000 euros en numéraire et 1,5 kg d'héroïne ont été saisis.