Les 96 salariés de Rectiphase, filiale du groupe Schneider-Electric, ont été informés, courant mai, de l'abandon de l'activité sur le site de Pringy (Haute-Savoie).
La fermeture complète du site de Pringy, spécialisé dans la production de condensateurs, serait prévue pour 2017. La direction a donc décidé d'engager un plan de sauvegarde de l'emploi, comme la loi l'y oblige.
Mais les salariés, -des ouvriers aux cadres-, sont sous le choc. Outre les 96 suppressions de postes, le plan social impacterait également le laboratoire (3 salariés) et l'agence commerciale Schneider-Electric d'Annecy (10 salariés). "C'est sans parler des nombreux sous-traitants locaux, comme un atelier protégé d'Annecy", ajoute un syndicaliste.
Un ex-fleuron de l'énergie
Entreprise existant depuis 65 ans, classée parmi les 100 premières entreprises de Haute-Savoie dans les années 2010, Rectiphase a longtemps été vanté pour sa rentabilité. Comptant 195 emplois jusqu'en 2012, la filiale aura été un acteur majeur du marché la Compensation de l'Energie Réactive. "C'est une industrie d'avenir compte tenu des enjeux environnementaux actuels", lance la CGT.Mais depuis février 2014, les salariés exprimaient de très vives et très fortes inquiétudes sur les choix stratégiques du groupe. Ils sentaient bien que le carnet de commandes était en souffrance.
Les organisations syndicales de l'entreprise, la CGT, la CFDT et la CFE-CGC, vont réunir les salariés en assemblée ce mercredi 18 mai au matin.