Sur les rives du Lac d'Annecy, les Islandais continuent à se préparer

"Rêver, c'est un moteur. Si vous ne rêvez pas, vous n'arrivez à rien": Heimir Hallgrímsson, co-sélectionneur de l'Islande, n'est absolument pas effrayé par le quart de finale historique de l'Euro-2016 contre la France, espérant même que le "meilleur match est à venir" pour ses vikings.

Sur les rives du Lac d'Annecy, les Islandais continuent à se préparer sereinement à cette affiche, savourant chaque instant. "Rencontrer la France chez elle, c'est fantastique. Tout ce qui entoure ce match depuis quelques jours est formidable. On va en profiter car c'est une rencontre historique pour notre football", explique le milieu de terrain Birkir Bjarnason.

Décontractés, les joueurs islandais se sont entraînés à huis clos jeudi matin durant deux heures. Le groupe devait débuter dans la soirée l'analyse vidéo de son match victorieux face à l'Angleterre et du jeu de la sélection de Didier Deschamps.

"La France pratique un jeu rapide, notamment sur les côtés, avec de bons dribbleurs et un attaquant excellent dans le jeu aérien (Olivier Giroud). Mais on sait aussi qu'elle a des faiblesses et on va déployer un plan de jeu en s'appuyant dessus", décrypte cependant déjà Heimir Hallgrímsson.

Et de reprendre le discours bien rôdé: la pression est du côté français. "Une défaite serait compliquée pour eux. Pas pour nous, ni pour le peuple islandais, qui attend simplement, quel que soit le résultat final, que nous fassions un bon match", estime l'adjoint du Suédois Lars Lagerbäck.

Nous n'avons pas de pression"

"La pression ne monte pas au sein du groupe car nous n'avons pas de pression. Avant le début de ce tournoi, personne ne nous attendait à ce niveau. On va donc aller jouer ce match pour le gagner, avec un plan de jeu, mais sans pression", souligne Birkir Bjarnason.

Le milieu de terrain cite en référence, parmi les joueurs français à surveiller, Paul Pogba et Dimitri Payet, "l'homme en forme du moment après sa très belle fin de saison" avec West Ham.

"Mais je ne crois pas qu'un seul joueur va décider du sort de ce match. La France possède de grands joueurs, mais le football est un sport d'équipe", insiste-t-il.


Le défenseur Ragnar Sigurdsson se réjouit de son côté de l'engouement nouveau que suscite sa formation et nuance un peu le discours de son partenaire: "la France s'appuie de plus en plus sur son collectif, et moins sur ses individualités. Il va nous falloir faire attention à ça".
Face à l'Angleterre, les Islandais se sont appliqués à sortir de leur schéma défensif traditionnel pour proposer un jeu plus entreprenant, porté vers l'avant.

"Contre l'Angleterre, on savait qu'il nous faudrait garder davantage le ballon si on voulait l'emporter, et jouer de façon moins défensive que lors des trois premiers matches. Cette tactique s'est avérée payante et on va la reproduire contre la France. On verra ce que ça donne", abonde le milieu de terrain Kari Anarson.

Jouer en équipe et faire bloc pour contrer la puissance d'attaque française: tel est le credo des joueurs islandais. "Nous avons de bons joueurs et un esprit d'équipe. C'est cette combinaison qui nous a porté jusque-là", rappelle-t-il. Le joueur qui a évolué en Ecosse et en Angleterre, compare l'attaque française à celle des formations de Premier League, "avec un avant-centre puissant (Giroud) et deux ailiers petits et rapides autour de lui (Payet, Griezmann)". "J'ai donc l'habitude de ce genre d'équipes, même si ça va être plus difficile encore cette fois-ci".
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