Le préfet de la Haute-Savoie a décidé de maintenir fermé le parc des sports d'Annecy à cause, notamment, de la dégradation des auvents en béton au-dessus des tribunes. Plusieurs associations sportives se voient donc privées de leurs installations à quelques semaines de la rentrée.
Dégradations, infiltrations, fissures au niveau des auvents surplombant les tribunes... Le rapport rédigé par Socotec, un groupe spécialisé dans la gestion des risques, pointe plusieurs défaillances dans la sécurité du parc des sports d'Annecy. Vendredi 7 août, le préfet de Haute-Savoie a décidé de prolonger sa fermeture jusqu'en octobre, le temps de mener des analyses plus poussées.
Le maire d'Annecy François Astorg et son équipe viennent de commander une étude complémentaire qui devrait permettre d'approfondir le diagnostic et de savoir si cette fermeture est définitive. "Je pensais qu'on était uniquement sur de la vétusté et, manifestement, il y a une crainte qu'on soit sur des problèmes plus structurels. Mais ça, c'est l'étude qui nous le dira et très clairement, si un organisme de certification ne veut pas rouvrir, on ne va pas aller contre. Passer outre, ça voudrait dire que ça engagerait la sécurité des personnes", juge le maire nouvellement élu.
2 000 licenciés sur le carreau
Pour leur sécurité, la dizaine d'associations sportives et les 2 000 pratiquants habitués du parc des sports ne sont plus autorisés à s'y aventurer, leurs installations étant situées pour la plupart sous les tribunes ou à proximité. A quelques semaines de la rentrée, il faut donc trouver des solutions d'urgence. Le boulodrome voisin accueillera la boxe, le judo, la lutte et l'espace musculation.
"On s'était dit : 'on va recommencer tout de suite en septembre pour pouvoir avoir des compétitions rapidement en octobre, pour démarrer rapidement'. Là, ça nous décale à nouveau dans notre calendrier dans le sens où on va être empêchés. On n'a pas notre salle, on n'aura pas tout notre matériel, ça va être compliqué", estime le président du Annecy lutte club, Guy Deronzier.
Pour le club de football qui doit débuter son championnat à la mi-août, cela risque d'être encore plus compliqué. Tout juste promu en 3e division, la Fédération française de football (FFF) leur impose de jouer dans un stade homologué, mais il n'en existe que deux autres en Haute-Savoie.