Nouveau radar mobile à Annemasse: les chauffards dans la cible

Le commissariat d'Annemasse est désormais équipé d'un nouveau radar mobile. Ce radar embarqué dernière génération doit aider les forces de l'ordre à lutter "contre les comportements dangereux liés au non-respect de la vitesse". Le système flashe dans tous les sens. 

Nom de code: ETM comme équipement de terrain mobile. Il s'agit d'un radar installé à bord d'une voiture banalisée. Il permet de photographier, sans aucun flash et en roulant, tous les véhicules en excès de vitesse.

La police explique que le radar, qui n'est évidemment pas signalé sur les routes, est spécialement conçu pour "cibler les conducteurs responsables de grand excès de vitesse". Les conducteurs de l'agglo d'Annemasse sont réputés pour avoir le pied leste sur l'accélérateur.

Le dispositif se compose d'une antenne radar dissimulée dans la plaque d'immatriculation et d'une caméra qui peut prendre des clichés des véhicules, sans émettre de flash. Résultats, les usagers contrevenants ne s'aperçoivent de rien.

L'équipement mesure en roulant la vitesse du véhicule qui le dépasse, ou qu'il croise. Il peut aussi être implanté à l'arrêt en stationnement sur le bord d'une voie, et relève, là aussi, les vitesses excessives dans les deux sens de circulation. A l'intérieur du véhicule, un optique de haute précision récupère des photos très nettes qui permettent d'identifier le visage de l'automobiliste, rendant plus difficile la contestation de l'infraction. Tous les véhicules motorisés peuvent être contrôlés. L’équipement peut vérifier la vitesse jusqu'à trois voies à gauche! Ce nouveau système fonctionne de jour comme de nuit et par tous les temps.

Le lieu de l'infraction est déterminée par une antenne GPS qui fournit les coordonnées géographiques, inscrites sur les relevés d'infractions. La procédure est entièrement automatisée: les messages d'infraction sont ensuite transmis au Centre national de traitement à Rennes, puis l'avis de contravention est expédié au propriétaire du véhicule.

Des contrôles ont déjà été réalisés de nuit et tôt le matin sur l'agglo d'Annemasse (route de Thonon, route des Vallées, route de Bonneville, communes de Gaillard et d'Etrembières). Et la liste des conducteurs repérés en excès de vitesse est assez longue:

- le 7 mars entre 22 heures et 3 heures du matin, 22 véhicules ont été pris en infraction sur 119 voitures croisées. La vitesse la plus élevée était de 97km/h au lieu de 50km/h.

- le 8 mars, entre 21 heures et 23 heures, puis le lendemain matin entre 4 et 6 heures, 563 véhicules ont été contrôlés, aboutissant à 136 infractions à la vitesse relevées, dont la plus haute était de 95km/h pour une vitesse limite de 50km/h, soit environ le quart des conducteurs en infraction.

Rappel: que risque-t-on?

Les excès de vitesse en agglomération sont sanctionnés par une amende de 135 euros et un retrait de point (entre 1 et 4 points), selon les niveaux de dépassement de la vitesse.

Pour les excès supérieurs à 50km/h par rapport à la vitesse limite, 6 points sont retirés sur le permis de conduire. Dans ce cas, l'auteur de la contravention est convoqué devant le tribunal de police qui fixe l'amende encourue, laquelle peut s'élever jusqu'à 1.500 euros au plus.

Quant aux conducteurs avec plaques étrangères, suite aux accords internationaux, la contravention parvient directement à leur domicile.

Une marge de 10km/h (et de 10% au-delà de 100km/h) est toutefois retranchée pour établir la vitesse officiellement retenue. Cette marge est plus importante que celle appliquée avec les radars fixes. Ainsi, seront flashés les véhicules roulant à partir de:
- 61km/h en agglomération où la vitesse est limitée à 50km/h, aboutissant à une vitesse retenue de 51km/h.
- 102km/h sur une route limitée à 90km/h (vitesse retenue 91 km/h)
- 124km/h sur une voie express limitée à 110km/h (vitesse retenue 111 km/h)
- 146km/h sur autoroute (vitesse retenue 131km/h)