Les vacances approchant, c'est la grande période des contrôles anti-fraude. Un "marronnier" pour les journalistes conviés par les services préfectoraux dans des établissements où tout va bien! Mais que se passe-t-il réellement quand il n'y a pas la presse? Que trouvent les agents? Réponses.
Le 1er juillet dernier, trois enquêteurs du commissariat d'Annemasse, deux agents des Finances, deux autres de la Protection des Populations, deux douaniers et un inspecteur de l'URSAFF ont multiplié les "visites" entre 19 et 23 heures.
Première halte surprise, dans les locaux d'une association de la rue Jules Ferry. Sous couvert de bar associatif, les membres géraient en fait un vrai débit de boissons où l'on était loin de demander leur carte d'adhérent aux "clients". Bref, une "activité dissimulée". Les agents ont aussi relevé que le lieu ne s'était pas acquitté de la redevance télé, encore moins des droits à verser à la SACEM alors que la musique baignait l'ambiance. Ajoutons à cela l'absence d'extincteurs, des installations électriques non conformes, des bouteilles de gaz exposées au soleil... Le lieu devenait dangereux. Quant aux aliments, ils étaient conservés à température ambiante et la cuisine était dans un état déplorable.
Autre découverte dans un vrai restaurant d'Annemasse, rue de Genève. Là, les normes d'hygiène non respectées ont aussi été pointées mais les agents ont également mis au jour un commerce de vente de cigarettes, les nombreux paquets en stock en témoignaient.
Nouveau restaurant, toujours rue de Genève, et nouveau constat d'une hygiène inacceptable dans la cuisine avec de la viande conservée dans du papier qui n'était pas alimentaire. L'URSSAF doutait également du contrat de travail d'un des salariés.
Le comité anti-fraude ne s'est pas mobilisé pour rien. En trois établissements, pas moins de 23 infractions ont été relevées!