Curieusement, en Haute-Savoie, le PS et l'UMP sont tous les deux favorables à un report de la fin du droit d'option. Ce système permet aux frontaliers de choisir entre assurance maladie privée ou publique. Mais le gouvernement a fixé au 1er juin 2014 le basculement vers la Sécu française.
Samedi 2 novembre, au cours de l'émission "La Voix Est Libre" de France 3 Alpes, le débat droite-gauche sur l'assurance maladie des frontaliers a tourné à la vision commune! On savait les parlementaires UMP défavorables à la fin du droit d'option mais on ne pensait pas le PS de Haute-Savoie sur la même longueur d'onde. Pourtant, Nelly Morisot, chargée des questions frontalières au Parti l'a avoué, à un détail près: "on a en France un système solidaire et il faut que les frontaliers entrent dans ce système (...) mais on ne peut pas mettre fin si brutalement à ce droit d'option." La n° 2 du PS en Haute-Savoie dit militer pour une réflexion plus profonde autour de cette question et la date du 1er juin 2014 n'est pas jugée raisonnable, même si Bercy pense le contraire.
Pour le Sénateur UMP Jean-Claude Carle, le basculement vers la Sécu française va entraîner "une importante perte de pouvoir d'achat pour les frontaliers et la Haute-Savoie va en souffrir." "N'oublions pas que Genève est le premier employeur du département", explique le parlementaire.