Ce n'est pas tous les jours qu'une députée utilise la pétition comme moyen de pression. Aujourd'hui dans l'opposition, Virginie Duby-Muller, parlementaire UMP, explique ne pas avoir d'autre choix dans sa bataille contre le passage obligé à la Sécu des travailleurs frontaliers.
La lettre-pétition soumise par la députée aux travailleurs frontaliers n'y va pas par quatre chemins: "je suis travailleur frontalier, je paie mes impôts en France, je consomme en France, Oui! j'aime la France, mais je défends aussi mes droits et je signe la lettre-pétition!" pour dire "non à la fin du libre-choix de l'Assurance maladie".Position étonnante de la part d'une "représentante du peuple" qui appelle... le "peuple" à se manifester auprès du gouvernement. Plus le choix. Virgine Duby-Muller affirme être intervenue "à maintes reprises auprès des ministères de la Santé et de l'Economie", la députée UMP considèrant "que le droit d'option est particulièrement adapté aux besoins et aux demandes de protection sociale des frontaliers de notre Région."
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Virginie Duby-Muller relève que, selon le gouvernement, le basculement de l'assurance privée vers le régime général de la Sécu s'opèrera en deux temps: une cotisation de 6% du revenu fiscal de référence la première année et 8% au 1er juin 2015.
Pour la députée, "cette décision désastreuse va profondément bouleverser l'équilibre économique de nos territoires."
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Pour l'heure, le gouvernement s'est révélé particulièrement discret à l'égard des journalistes sur cette question.