Assurance maladie: les frontaliers investissent les réseaux sociaux

Près de 8000 frontaliers se sont déjà rassemblés sur une page Facebook intitulée "Rassemblons nous pour le maintien du droit d'option après 2014" alors que le gouvernement souhaite que ces Français qui travaillent en Suisse dépendent désormais de la Sécurité sociale française. 

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Un rapport de l'Inspection générale des Finances et des Affaires Sociales entend rapatrier les frontaliers résidant en France sous le régime de la Sécurité sociale française. Ce serait pour les frontaliers la fin du droit d'option et surtout la fin de l'assurance privée. Sur les réseaux sociaux, les voix s'élèvent déjà pour protester contre cette mesure. Sur Facebook, un groupe s'est rapidement créé dans le but de lutter contre une possible suppression du libre choix. Le 30 septembre, 7800 personnes avaient déjà apporté leur soutien.

Votre pouvoir d’achat qui s’en trouvera diminué.


La revendication principale est très claire. Les frontaliers inscrits sur cette page veulent que le droit d'option soit maintenu au delà de 2014. « Cette décision majeure sur le droit d’option aura un impact certain sur votre pouvoir d’achat qui s’en trouvera diminué. Commerçants, entreprises, artisans, habitants des régions frontalières, si le pouvoir d’achat des travailleurs frontaliers diminue, c’est toute l’économie de ces régions qui sera fortement impactée… Ce qui à terme constituera également une menace pour vos emplois » précise le créateur de la page en question.

Du côté des frontaliers, on espère déjà une manifestation. Pour certains, le gouvernement est loin des considérations des frontaliers et ne cherche qu'à trouver plus d'argent. Richard, inscrit sur le groupe, précise: « Cette décision plus que stupide montre bien à quel point les politiciens sont bien loin de la réalité de la vie des français et ne savent pas que vivre dans une zone frontalière c'est aussi payer tout plus cher que les autres... »

Travailler en Suisse, ce n'est pas juste avoir un bon salaire.


De son côté, Caroline rappelle que la situation des frontaliers est loin d'être idyllique, contrairement à ce que peuvent penser certains travailleurs français: « Travailler en Suisse, ce n'est pas juste avoir un bon salaire, c'est aussi est surtout se lever tôt pour aller travailler, avoir un CDI qui n'offre aucune protection de l'emploi (en Suisse on peut être licencié sans qu'un motif ne soit exigé), risquer de se retrouver au chômage du jour au lendemain avec 57% du salaire moyen annuel, ne pas avoir le droit de grève, ne pas avoir juste 35 heures par semaines, ni de RTT, pas de congé maternité de plus de 4 mois. »

Une pétition en ligne a également été lancée. Près de 35.000 personnes l'ont déjà signée.

Et vous, que pensez-vous de cette mesure envisagée par le gouvernement français ? N'hésitez pas à laisser vos commentaires sur le site de France 3 Alpes.

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