Le Salon de l'automobile de Genève revient à partir de ce lundi 26 février, après quatre ans de pause notamment liée à l'épidémie du Covid-19. Pour son retour, la 100e édition de l'événement se fera à plus petite échelle, avec l'absence de nombreux constructeurs.
Le salon de l'automobile de Genève revient, ce lundi 26 février, pour une 100e édition allégée et raccourcie. L'événement est attendu après quatre années de pause liée notamment à la pandémie de Covid 19.
Ce qui était autrefois un grand rendez-vous du printemps automobile n'occupera que trois halles du Palexpo de Genève, contre six lors de la dernière édition en 2019. Seule une poignée de grandes marques seront représentées au Geneva International Motor Show (GIMS), avec Renault-Dacia comme seul groupe européen, et des géants chinois et électriques comme BYD ou SAIC, avec sa marque MG, ainsi que l'Américain Lucid.
La majorité des constructeurs ont passé leur tour cette année, comme Volkswagen (Audi, Skoda, Lamborghini, Bugatti), Porsche, BMW, Mercedes, et les groupes Stellantis (Peugeot, Citroën, Alfa Romeo, Maserati), Toyota ou Hyundai-Kia. Les constructeurs avaient pourtant l'habitude de présenter leurs dernières nouveautés à Genève, en terrain neutre et en grande pompe, avec un penchant pour le sport et le luxe.
"Plus grands et plus forts"
Le salon de Genève de mars 2020 avait été annulé quelques jours avant son ouverture à cause de l'explosion des cas de Covid 19. Ses organisateurs ont lancé depuis un nouveau salon de l'automobile en octobre 2023 au Qatar, avec une deuxième édition prévue en 2025.
"On se réjouit d'être de retour. Il est essentiel que le salon de Genève redevienne une grande plateforme sur le long terme, où l'industrie et le public se rencontrent", a indiqué fin janvier le président du salon, Alexandre de Senarclens.
"On a été cette année un peu oubliés par certains constructeurs. L'idée est de revenir plus grands et plus forts chaque année", a souligné Alexandre de Senarclens, confirmant que le salon reviendrait chaque année. Du 26 février au 3 mars, le GIMS s'attend à recevoir 200 000 visiteurs, contre 600 000 il y a cinq ans.
"En perte de vitesse"
L'événement suisse veut rafraîchir son concept, alors que de nombreux constructeurs snobent les salons en invoquant des plans d'économies car les stands sont coûteux ou privilégient les présentations en ligne. Certains organisent leurs propres événements pour présenter leurs gammes, comme Toyota à Bruxelles à la fin du mois de novembre.
Le Mondial de Paris comme le salon des mobilités de Munich (Allemagne) ont tenté de rafraîchir leur offre pour fédérer les visiteurs autour de l'automobile, pointée du doigt dans le réchauffement climatique : "Les salons étaient déjà en perte de vitesse avant la pandémie, il y avait un besoin de réinventer le modèle", a souligné Sandro Mesquita, le directeur du salon.
À Genève, les quelques grandes marques auront à leurs côtés des artisans italiens comme Kimera, Totem ou ErreErre Fuoriserie, et le Suisse Microlino, qui propose une toute petite voiture qui s'ouvre par l'avant.