L’Agence Régionale de Santé (ARS) vient de retirer son financement au réseau bronchiolite 74. Pour protester, les kinésithérapeutes de Haute-Savoie ont stoppé leurs gardes les week-ends et jours fériés. Les petits malades n’auront plus qu’à filer à l’hôpital.
La bronchiolite, c’est une infection respiratoire pénible pour les nourrissons. Elle est aussi impressionnante pour les parents.La maladie débute par un rhume et peut évoluer vers une bronchite avec gêne respiratoire. Les tout-petits toussent, font du bruit en respirant, ont du mal à ingurgiter leur biberon, ils dorment mal, pleurent et s’agitent. L’affection est particulièrement contagieuse et nécessite une prise en charge rapide avec des séances de kiné respiratoire pour désencombrer les bronches.
La Haute Autorité de Santé recommande une surveillance quotidienne pour les enfants atteints de bronchiolite. Dans le cadre de l’expérimentation de soins de ville, l’ARS dédommageait les kinés en Haute-Savoie pour leurs gardes à hauteur de 40 000 euros par an pour tout le département. Chaque saison, un millier de nourrissons étaient ainsi pris en charge. Cette subvention était reconduite chaque année par l'ARS depuis 10 ans.
Selon les kinés : l'argument économique ne tient pas"
Mais aujourd’hui, l’ARS estime que l’expérimentation est terminée et elle ne veut pas reconduire l’opération. Selon les kinés, l’argument économique ne tient pas car les enfants non soignés seront renvoyés vers les urgences, or une journée d’hospitalisation pour un nourrisson revient à 960 euros.
Intervenants : Antoine Tauzies kinésithérapeute ; Aurélie Charpentier ; Jean-Claude Jeulin président réseau bronchiolite 74
Le président du réseau bronchiolite 74, Jean-Claude Jeulin était l’invité du journal de midi ce vendredi 14 novembre