La députée de Haute-Savoie Virginie Duby-Muller a jugé très sévèrement le discours de politique générale prononcé par Edouard Philippe ce mercredi 12 juin 2019. Pour elle, le discours du Premier ministre fait "office d'un cache-misère un peu réchauffé".
Première vice-présidente des députés LR, Virginie Duby-Muller a jugé ce mercredi 12 juin 2019 que la deuxième déclaration de politique générale d'Edouard Philippe faisait "office d'un cache-misère un peu réchauffé".
"Ce nouveau discours de politique générale, cette soi-disant reprise en main de Matignon, ce pseudo acte II de votre quinquennat, fait surtout office d'un cache-misère un peu réchauffé, sans aucune piste sérieuse de financement", a lancé l'élue de Haute-Savoie dans l'hémicycle, après l'intervention du chef du gouvernement.
#DPG #DirectAN : Vous avez confondu la communication avec la transformation.
— Virginie Duby-Muller (@DubyMuller) 12 juin 2019
➡️E. Macron est un brillant story-teller, un formidable communiquant, mais c’est en revanche un piètre réformateur ! pic.twitter.com/40ei7URDaH
"Réchauffé, car rien ne justifiait vraiment ce discours. Vous n'avez pas remanié votre gouvernement, et vous n'avez pas été renommé par le président de la République. Réchauffé, car rien n'a vraiment changé, et les exercices de stand-up et d'autosatisfaction se poursuivent inlassablement", a-t-elle poursuivi.
"Vous avez voulu surfer sur les résultats des élections européennes, que vous auriez bien tort de considérer comme un succès pour votre camp", a ajouté Mme Duby-Muller à l'adresse d'Edouard Philippe, issu de LR. Selon elle, "la réalité, c'est que vous ne parvenez pas à redresser le pays, et que vous avez profondément divisé les Français".
Deux ans après "l'abstention vigilante" d'une majorité des députés LR sur sa première déclaration de politique générale, "nous pouvons faire le bilan de votre action, et nous ne pouvons le cautionner", a affirmé la responsable de droite.
"Vous faites souvent le bon diagnostic des handicaps et des maux dont souffre notre pays. C'est un début. Hélas vous ne prescrivez pas le bon remède", a-t-elle ajouté, pointant notamment le "poids insupportable des taxes et des impôts" et "l'excès de dépenses publiques".
"Considérant votre sectarisme vis-à-vis de l'opposition et votre refus de nous écouter (...) Considérant votre discours qui n'a pas rassuré; Considérant les risques que font peser les réformes que vous nous préparez, nous ne voterons pas la confiance que vous nous demandez", a-t-elle conclu.
Une large majorité des députés LR devraient voter contre, certains s'abstenir.