Le 22 mai 2017 à Chamonix, Emmanuel Gastaud a réalisé un exploit. Celui de gravir le Mont Blanc en ski de randonnée en dépit de ses problèmes de santé. Un défi qu’il s’était lancé pour promouvoir le don d’organes.
Il veut prouver que l’on peut vivre ses passions malgré la maladie.
Le niçois Emmanuel Gastaud, 36 ans, et déjà deux fois greffé d’un rein, a réussi un pari. Celui de gravir, en ski de randonnée, le sommet du Mont Blanc puis de redescendre par la face nord. Une première !
Une ascension de 8 heures
Emmanuel est parti à 2h30 ce lundi 22 mai du refuge des Grands Mulets à 3000 mètres d’altitude en direction du Mont Blanc.
Il était accompagné d’un ami Jean-Marc. Les deux hommes sont parvenus au sommet à 4807m d’altitude à 10h30.
Je n’étais pas sûr de pouvoir y arriver
Emmanuel est un grand sportif, passionné de montagne. Le Mont Blanc était l’un de ses objectifs. S’il s’est lancé dans l’aventure cette année, c’est qu’il se sentait en forme. Pour autant, il n’était pas sûr de parvenir au sommet. « Je n’étais pas sûr de pouvoir y arriver, avec l’altitude, l’effort. C’était long »
C’est une fierté
C’est la première fois qu’un transplanté réussi l’ascension du Mont Blanc en ski de randonnée. « C’est une fierté » nous a confié Emmanuel. Ce défi, il voulait le réussir pour tous les greffés, les malades en attente de greffe et les donneurs et leurs familles « ça a été un moteur pour moi. Je pensais sans arrêt à eux lors de mon ascension ».
La greffe m’a permis d’avoir une vie normale
Emmanuel Gastaud a bénéficié d’une greffe de rein à deux reprises. Malade de naissance, il a vécu avec un seul rein jusqu’à l’âge de 15 ans. Ensuite, sa santé s’est détériorée. A 17 ans, il a subit une première greffe, une première renaissance. Mais dix ans plus tard, le rein a lâché. Emmanuel a été sous dialyse pendant 4 ans avant une nouvelle transplantation. « La greffe m’a permis d’avoir une vie normale » explique-t-il, « même malade on peut vivre ses passions».
Emmanuel Gastaud a créé l’association Montagnes d’espoir, pour aider et inciter les dialysés et les transplantés à vivre leurs vies et leurs passions malgré la maladie, et pour sensibiliser le grand public au don d’organes. Aujourd'hui, 20.000 personnes sont en attente de greffe en France.