Les communes de Chamonix-Mont-Blanc et Saint-Gervais (Haute-Savoie) ont pris un arrêté municipal interdisant l'atterrissage au sommet du Mont-Blanc pour les parapentistes. Mercredi, un homme a perdu la vie après avoir raté son décollage.
Les réactions s'enchaînent après l'atterrissage d'une centaine de parapentistes au sommet du Mont-Blanc, mercredi 26 juin. Le PGHM de Chamonix avait mis en garde contre cette pratique dangereuse pour les moins expérimentés, et c'est maintenant au tour des élus de légiférer.
Les municipalités de Chamonix et Saint-Gervais (Haute-Savoie) ont annoncé, vendredi 28 juin, interdire l'atterrissage dans un rayon de 600 mètres autour du sommet du Mont-Blanc pour l'ensemble des parapentistes jusqu'au 30 juin. "Un accident mortel est à déplorer suite à ces nombreux atterrissages et le maire est responsable des accidents qui surviennent sur sa commune, c'est donc par mesure de sécurité que cet arrêté a été pris", indique-t-on à la mairie de Chamonix-Mont-Blanc.
Le corps d'un parapentiste français a été retrouvé du côté italien du massif, l'homme aurait raté son décollage. Cette interdiction temporaire est valable jusqu'au 30 juin, après quoi un arrêté préfectoral entrera en vigueur, interdisant les atterrissages sur la période estivale. "L'idée n'est pas de renouveler cette interdiction temporaire chaque année, c'est une mesure prise en conséquence de l'actualité", ajoute un porte-parole de la Ville de Chamonix-Mont-Blanc, pointant un "vrai risque" pour la sécurité des pratiquants.
Une décision également prise afin de "maintenir la protection du site classé du Mont-Blanc", peut-on lire dans un communiqué de presse. Les conditions aérologiques exceptionnelles de mercredi avaient amené plus de 150 parapentistes à partir à l'assaut du Toit de l'Europe. "Des courants ascendants nous ont emmené jusqu'à 5 600 mètres d'altitude, nous expliquait Nicolas Plain, scientifique grenoblois qui a participé à ce survol. Un plafond aussi haut, c'est du jamais-vu."