Le conseil départemental de la Haute-Savoie a voté, ce lundi 9 octobre, le changement de gestion du train de Montenvers, situé dans la vallée de Chamonix. Confiée à la Compagnie du Mont-Blanc depuis 70 ans, la gestion de l'attraction touristique va être assurée par le Département d'ici 2024.
Le train du Montenvers, avec ses emblématiques voitures rouges, sillonne le massif du Mont-Blanc depuis un peu plus d'un siècle. Mais ce lundi 9 octobre, l'attraction touristique qui mène jusqu'à la Mer de Glace a connu un tournant majeur. Pour cause, le département a repris la gestion directe de l'outil, confiée à la Compagnie du Mont-Blanc depuis 70 ans.
Les élus du conseil départemental ont voté à la quasi-unanimité le changement du mode de gestion du train, dont il était déjà le propriétaire. La gestion va donc passer d'une délégation de service public (DSP) à la création d'un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).
Un train plus accessible ?
Quelles sont les conséquences ? Le président du département, Martial Saddier, espère pouvoir encadrer les tarifs d'accès pour ouvrir le train à crémaillère au plus grand nombre : "L'étude comparative que nous avons réalisée montre que si on veut maîtriser le prix du ticket, nous avions intérêt à le garder en régie. Ça se comprend assez avec, d'un côté, une compagnie privée cotée en bourse, et de l'autre côté, le Département qui porte un intérêt général."
Il promet également de maintenir les emplois de la Compagnie du Mont-Blanc : "La loi est très claire. Quand on reprend en gestion directe une délégation de service public, on a l'obligation de reprendre tous les personnels et la totalité de leurs avantages acquis. Ça concerne une cinquantaine de personnes. Elles seront reprises."
"Département communiste"
"Ce train appartient au patrimoine des Haut-Savoyards. Je pense qu'il sera plus accessible aux Haut-Savoyards", espère Martial Saddier. Seule Virginie Duby-Muller s'est opposée à ce changement de gestion. La députée LR a regretté un "mode de gestion anachronique", avant d'ajouter : "Je ne savais pas que le département était devenu communiste."
L'élue a expliqué, lors de la réunion du conseil départemental ce lundi, qu'elle aurait préféré relancer "un appel d'offres avec une renégociation du cahier des charges". La députée s'est également interrogée sur "la valeur ajoutée pour les clients, les salariés et le Département".
Le conseil départemental a voté le prolongement de la DSP actuelle au 31 octobre 2024, date de la trêve annuelle, afin de mettre en place la nouvelle structure. Celle-ci prendra effet au 1er décembre 2024.