L’Europe s’est réveillée en état de choc ce vendredi. Le Royaume-Uni a voté à près de 52 % en faveur du Brexit, donc pour la sortie du pays de l’Union européenne. À Chamonix, les Britanniques réagissent.
"Une claque", "un choc", "un séisme", "un tournant majeur dans l’histoire de l’Union européenne", pouvait-on lire ce vendredi dans la presse.
Alors que le maintien dans l’UE était donné gagnant, le dépouillement des urnes a finalement donné le Brexit (British Exit) vainqueur.
Une décision qui devrait avoir des conséquences directes, concrètes et à cours terme sur la vie quotidienne des britanniques. C'est ce que pense en tout cas un serveur Anglais, travaillant à Chamonix. "Ce matin, je n’y croyais pas. Je me sens comme un sans-papier dans votre pays".
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Liberté de circulation
Tout d’abord sur leur liberté de circulation. La sortie du pays du bloc des 28 devrait en effet s’accompagner de la nécessité pour ses ressortissants de demander un visa en cas de voyage en Europe continentale.Le coût de ces voyages devrait d’ailleurs s’en trouver sensiblement modifié. Parce que la chute de la livre face à l’euro va inévitablement réduire leur pouvoir d’achat, mais également parce que les accords communautaires permettant à toute compagnie d’opérer sans aucune limite de fréquence de capacité ou de prix dans l’espace aérien européen seront certainement remis en question. Comme l'estime Côme Vermersch, "La conséquence va être la différence. Celle du taux de change entre l’euro et la livre sterling. Le coût des vacances en France pour les Britanniques sera plus important".
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De nouveaux accords à négocier
Concernant les expatriés, comme ceux de Chamonix, cette sortie devrait également impliquer la fin de l’assurance maladie. Ils bénéficiaient en effet jusque là du système médical français mais payé par la Santé publique britannique en vertu d’un accord bilatéral forcément menacé. Les retraites de ces expatriés devraient aussi diminuer en raison de cette probable dépréciation de la livre.Mais ces conséquences n’emportent aucune certitude. Le Royaume-Uni devant négocier de nouveaux accords avec l’Union. Le processus de sortie pourrait prendre deux ans.