Le maire de Saint-Gervais veut imposer un minimum d'équipements pour l'ascension du Mont-Blanc

Après une nouvelle série d'accidents mortels cet été, souvent dûs à l'imprudence, le maire de Saint-Gervais en Haute-Savoie tape du poing sur la table. Il a publié ce jeudi 17 août 2017 un arrêté imposant aux alpinistes, en route pour le Mont-Blanc, d'avoir un minimum d'équipements.

Le maire de Saint-Gervais, en Haute-Savoie, qui comprend sur son territoire la "voie royale" d'ascension vers le Mont-Blanc, a publié ce jeudi 17 août, un arrêté à effet immédiat obligeant les alpinistes à porter un équipement adéquat sous peine d'une amende.
Excédé par la succession de décès, souvent par imprudence ou inexpérience, ou de graves mises en danger, Jean-Marc Peillex (REM) a décidé de "taper sur les doigts" des "têtes brûlées" face au "refus d'entendre les messages de prévention".

Cet arrêté municipal stipule que "tout alpiniste empruntant l'itinéraire dit +voie royale+ (par le Goûter) devra être équipé du matérie dont la liste est détaillée pour "parer aux risques" inhérents à la haute montagne : changement brusque de météo, chute de pierres, chute dans une crevasse, progression sur glacier, etc...


Une liste de matériel obligatoire


"Bonnet, lunettes de soleil, masque de ski, veste chaude, gore tex (coupe-vent imperméable), chaussures d'alpinisme, crampons réglés aux chaussures, baudrier et kit de sortie de crevasse, piolet, corde" : ce bréviaire pour débutants vient souligner que nombre de candidats au toit de l'Europe et ses 4.810 mètres n'ont pas ce "minimum".

L'arrêté, qui doit être traduit en anglais, mais aussi en allemand et en russe, va être affiché au départ des téléphériques et du tramway du Mont-Blanc, dans les bureaux des guides ainsi que dans les offices de tourisme.

Mais Jean-Marc Peillex a conscience que son arrêté risque de rester symbolique sans la participation, qu'il demande au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, des forces de gendarmerie, dont le peloton de haute-montagne (PGHM), pour verbaliser les contrevenants.
Sans compter que l'amende, dépendante du code pénal, est de première classe soit de ... 38 euros, quand la simple nuitée au refuge du Goûter est de 60 euros.

Intervenants: Isabelle, gardienne du refuge du Nid D'Aigle - Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais (LREM) - Stéphane Bozon, lieutenant-colonel PGHM de Chamonix Equipe: Norbet Cohen - Fabrice Liégard


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