La Grande-Bretagne s'est excusée auprès du maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie) après que l'un de ses ressortissants a abandonné un rameur au Mont-Blanc. L'association des vétérans britanniques a proposé d’indemniser la commune pour le rapatriement.
Les tensions diplomatiques semblent s'apaiser après l'abandon d'un rameur en plein massif du Mont-Blanc. Samedi, un ancien commando britannique avait laissé cet appareil de musculation de 26 kilos dans l'abri de détresse Vallot, à 4.362 mètres d'altitude. L'ex-militaire voulait monter la machine au sommet du mont Blanc mais, épuisé, il avait dû l'abandonner à la descente.
L'appareil se trouve toujours perché sur le chemin qui mène au Toit de l'Europe, mais le maire de Saint-Gervais Jean-Marc Peillex décolère : "L'ambassade de Grande-Bretagne s'est excusée pour l'attitude de Monsieur Disney", dit-il sur les réseaux sociaux.
#DisneyRM au #montblanc #saintgervais EXCUSES - l’ambassade de #grandebretagne s’est excusée pour l’attitude de Monsieur Disney qui n’est pas autorisé à descendre son rameur. L’association de vétérans britanniques n’était pas informée de ce projet et indemnisera la commune.
— Jean-Marc PEILLEX (@PEILLEX) September 5, 2019
Sur le coup, l'édile avait promis d'"envoyer la facture à l'ambassade de Grande-Bretagne", ce qui ne devrait pas être nécessaire puisque l'association des vétérans britanniques a proposé d’indemniser la commune du montant du coût du rapatriement, bien qu'elle n'ait "pas été informée" du projet de leur compatriote. L'appareil devrait être redescendu lors du prochain héliportage. Prix de l'opération : 1.800 euros.
Poursuites judiciaires maintenues
Jean-Marc Peillex ne renonce toutefois pas aux poursuites pénales engagées : "la justice suit également son cours", a-t-il assuré. Excédé par cette indélicatesse, il avait demandé au président de la République dans une lettre ouverte de "faire écrire et voter sans délai la réglementation qui permette en 2020 de sanctionner sévèrement tous les hurluberlus qui y contreviendraient et restaurer ainsi la paix au Mont-Blanc".
Tout partait pourtant d'une bonne intention : l'expédition de Matthew Disney était destinée à soutenir des associations et des oeuvres de charité pour les soldats britanniques. Le militaire, qui a déjà gravi trois des plus hauts sommets d'Europe, avait prévu de s'entraîner sur son rameur une fois arrivé en haut du mont Blanc, ce qu'il n'a pas été en mesure de faire.