Mont-Blanc : un ancien militaire britannique abandonne son rameur à 4.362 mètres d'altitude

Un ex-commando britannique voulait emmener un rameur au sommet du Mont-Blanc. Il a laissé l'appareil à 4362 mètres d'altitude. Dans une lettre au président de la République, le maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie) dénonce cette indélicatesse. Il réclame une réglementation plus ferme.

C'est un exploit qui a fait bondir le maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie). Samedi dernier, un ancien commando britannique a laissé un rameur de 26 kg dans l'abri de détresse Vallot, à 4.362 mètres d'altitude. L'ex-militaire voulait monter cette machine au sommet du Mont-Blanc. Epuisé, il a dû abandonner son appareil de musculation à la descente.

Décrit comme "extrêmement enthousiaste" et "prêt à relever n'importe quel défi", Matthew Disney a déjà gravi trois des plus hautes montagnes de Grande-Bretagne avec son rameur sur le dos. Une pièce déséquilibrée de 2 mètres 50 d'envergure pour près de trente kilos sur laquelle il s'exerce une fois arrivé au sommet. Son expédition dans le Mont-Blanc était destinée à soutenir des associations et des oeuvres de charité pour les soldats britanniques.

"L'appareil est toujours là-haut" peste Jean-Marc Peillex. Le redescendre coûtera 1.800 euros à la commune. Le maire de Saint-Gervais promet d'"envoyer la facture à l'ambassade de Grande-Bretagne." Devant cette nouvelle incivilité, il a décidé d'en appeler au président de la République. Dans une lettre ouverte, il lui demande de "faire écrire et voter sans délai la réglementation qui permette en 2020 de sanctionner sévèrement tous les hurluberlus qui y contreviendraient et restaurer ainsi la paix au Mont-Blanc"
 

lettre ouverte du maire de Saint-Gervais au président Macron


Cet été, la mise en place d'un dispositif pour surveiller l'accès à la voie royale du Mont-Blanc a permis d'éviter bon nombre d'incivilités. "Le bilan de la brigade blanche a été hyper satisfaisant", mais Jean-Marc Peillex veut "aller plus loin".  D'après le maire de Saint-Gervais, des tensions subsistent avec les agents. Les contrôles sont parfois esquivés, des tricheurs et des indélicats sont toujours là. Il demande la possibilité d'établir un règlement pour l'accès au Mont-Blanc. Et le droit d'appliquer des sanctions.

Jean-Marc Peillex attend maintenant une réaction du président de la République à son courrier. Sans réponse de sa part d'ici un mois, il envisage de demander au Conseil d'Etat le déclassement du Mont-Blanc en site naturel.

 
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