Le premier départ de l'UTMB, le plus grand ultra-trail du monde autour du Mont-Blanc, sera donné lundi 26 août. A Chamonix (Haute-Savoie), les coureurs sont invités à délaisser leur voiture au profit du bus. Le réseau s'est considérablement renforcé.
Au pied du mont Blanc, ils pullulent déjà. Mais ce n'est rien comparé à l'armada qui va débarquer dès lundi 26 août pour le début de l'Ultra-trail du Mont-Blanc (UTMB). A Chamonix, les bus seront au coeur de cette épreuve sportive qui draine chaque année des dizaines de milliers de trailers. Un réseau démultiplié de 65 véhicules supplémentaires va être déployé pour assurer la plus grosse semaine de l'année.
"L'objectif, c'est de transporter non seulement les coureurs, qui sont pas moins de 10.000, mais également les accompagnants sur les lieux de départ des courses, qui se font sur l'ensemble de la vallée, en Suisse et en Italie, mais également sur l'ensemble des points de parcours", explique David Daublin, directeur de Mont-Blanc Bus.
Un vrai défi logistique entre trois pays puisque lors de chacune des sept courses, le réseau de bus sera réorganisé. Objectif : s'adapter au parcours et faciliter la vie des coureurs comme des accompagnants qui seront au moins 30.000 à Chamonix dès lundi. Pour eux, les bus seront gratuits. Pour les spectateurs aussi, mais seulement en ville.
"Aucune excuse pour venir en voiture"
Des trains supplémentaires ont également été affrétés et des parkings relais installés. "Il n'y a aucune excuse pour venir en voiture, c'est le grand moment de passer à la mobilité douce où on attend de chacun de prendre les choses en main, estime Lionel Canon, directeur de la communication de l'UTMB. On a mis en place tous les outils nécessaires, c'est maintenant à chaque utilisateur, qu'il soit coureur, accompagnant ou spectateur, de s'en saisir".
Seule condition à cette gratuité : télécharger un titre de transport sur utmbmontblanc.com. A Chamonix, le réseau de bus coûte 5,5 millions d'euros par an à la collectivité, un choix politique assumé face au réchauffement climatique. Autour du Mont-Blanc, il est toujours plus perceptible.
"C'est un site contemplé, admiré, très visité donc à nous d'essayer d'organiser cette fréquentation d'une manière cohérente et pas schizophrène, ajoute Eric Fournier, maire (UDI) de Chamonix. On ne peut pas d'un côté prétendre faire de l'environnement et d'un autre côté faire qu'on ne s'intéresse pas aux modalités concrètes." Reste à convaincre les coureurs. Délaisser la voiture devrait pourtant couler de source tant le trail revendique son côté nature.