Un millier de masques a été saisi dans une pharmacie du centre-ville d'Annecy ce vendredi. La gérante s'expose à six mois d'emprisonnement et 10 000 euros d'amende.
Pas moins de 1 720 masques FFP2 ont été saisis dans une pharmacie d'Annecy vendredi 20 mars. L'enseigne continuait de les commercialiser en dépit du décret ordonnant la réquisition stocks pour équiper en priorité le personnel soignant, a annoncé la police.
La saisie a eu lieu dans une pharmacie du centre-ville de la métropole haut-savoyarde à l'issue d'une opération de contrôle menée par la police, saisie par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) suite à un signalement.
[#Covid19] Suite au contrôle d'une pharmacie à #Annecy, 1720 masques sont saisis le 20/03 par l'unité de police administrative @PoliceNat74 et remis à l'Agence Régionale de Santé.
— Police nationale 74 (@PoliceNat74) March 21, 2020
➡️le gérant est poursuivi pour avoir vendu 230 masques malgré la réquisition de l'Etat
Sur place, les enquêteurs de l'unité de police administrative de la sûreté urbaine du commissariat d'Annecy ont découvert que la pharmacie avait écoulé 230 des 1 950 masques de protection qu'elle possédait en stock, malgré le décret de réquisition paru le 4 mars au journal officiel.
"Il n'y a pas eu d'enrichissement"
Le gérante de la pharmacie a été laissée libre après avoir été entendue en audition libre. Poursuivie pour avoir violé le décret gouvernemental, elle risque six mois d'emprisonnement et 10 000 euros d'amende. Les 1 720 masques saisis lors de la perquisition ont été envoyés à l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes.
"La pharmacie les vendait à prix coûtant. Il n'y a pas eu d'enrichissement, mais on a préféré les saisir pour s'assurer qu'ils allaient bien être redistribués au personnel de santé", a précisé le commissaire Fiona Manenc, confirmant une information de France Bleu Pays de Savoie.
Depuis samedi, l'État peut également saisir tout ou partie des masques FFP2 importés, selon un décret paru au Journal officiel. "Des stocks de masques importés peuvent donner lieu à une réquisition totale ou partielle jusqu'au 31 mai 2020", indique le texte, précisant que ces réquisitions ne seront toutefois possible qu'"au-delà d'un seuil de cinq millions d'unités par trimestre et par personne morale".