Patrons et gérants de supermarchés sont très remontés depuis quelques semaines contre les installations sauvages de tziganes sur leur parking. Ces "affaires" mobilisent 5 à 6 policiers et gendarmes en permanence dans la zone frontalière avec la Suisse.
"La seule solution qu'ils trouvent c'est de nous faire partir", explique Tony, représentant de ces gens du voyage qui font d'un parking de supermarché à l'autre. Cette tendance ne date pas d'aujourd'hui et elle met les responsables de grandes surfaces sur les dents. Au mois d'avril, le directeur d'une enseigne de bricolage de Gaillard avait même manifesté, à sa manière, devant le commissariat d'Annemasse pour protester contre ces installations sauvages.
Cette "crise" est gérée en continu par les forces de l'ordre. Un important investissement qui porte peu ses fruits. Policiers ou gendarmes constatent et le temps de prendre des mesures, le temps qu'une procédure soit engagée, les caravanes sont déjà parties sur un autre parking. Les tziganes qui jouent à ce jeu du chat et de la souris vivent en marge des grands voyageurs. Ils disent attendre l'ouverture d'une nouvelle aire d'accueil dans le secteur. Mais elle ne sera pas disponible avant début juin et elle est déjà réservée.
Du coup, ces nomades des parkings, qui se plaisent beaucoup dans la zone frontalière, risquent d'énerver encore pas mal de tenanciers de supermarchés qui dénoncent souvent des dégradations.
Reportage Serge Worreth et Christian Mathieu