Drame d'Allinges: le délibéré attendu à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie)

Cinq ans après la collision d'Allinges qui avait provoqué la mort de sept collégiens en 2008, le tribunal de Thonon-les-Bains doit se prononcer ce mercredi 26 juin sur la culpabilité du chauffeur du car, mais surtout sur celles de la SNCF et de RFF, qui estiment n'avoir rien à se reprocher.

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Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian et Genève avait percuté un car scolaire à Allinges, tuant sept collégiens âgés de 11 à 13 ans et faisant 25 blessés. La culpabilité éventuelle du chauffeur de car, Jean-Jacques Prost, n'a guère fait débat lors du procès qui s'est tenu en avril dernier. Accusé d'avoir commis une série d'imprudences et au moins une infraction au code de la route, M. Prost a lui-même dit avoir commis une "faute". Rongé par le remords, il s'était écroulé sur la barre en pleurs, en lançant n'avoir qu'une "envie": "partir" avec les collégiens morts.

Son témoignage avait suscité la compassion des victimes et de leurs familles, qui avaient appelé le tribunal à la clémence à l'encontre de ce chauffeur apprécié des enfants, qui n'avait jamais eu d'accident, ni même perdu le moindre point sur son permis, avant ce 2 juin 2008. Une peine de 3 ans de prison, dont 18 mois ferme, avait été requise à son encontre par le parquet.

Dangerosité du passage à niveau


L'essentiel des débats avait cependant tourné autour des responsabilités éventuelles de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF) dans l'accident. Les deux sociétés étaient poursuivies pour avoir sous-estimé la dangerosité du passage à niveau d'Allinges, situé sur un dos d'âne, dans un virage en épingle à cheveu, sur une route en pente forte et à proximité d'un carrefour.

Mais elles ont estimé à l'audience que la responsabilité du chauffeur était pleine et entière et que l'accident n'aurait pas eu lieu s'il n'avait pas effectué des manoeuvres imprudentes. En outre, la sécurité routière n'est pas de leur compétence, ont plaidé RFF et la SNCF, en renvoyant la faute sur les autorités en charge de la voirie: conseil général, mairie et préfet.
S'estimant victime de l'accident, la SNCF réclame même 1,8 million d'euros à M. Prost en dommages et intérêts.

Au contraire, le parquet, les parties civiles et la défense de M. Prost ont souligné que les torts étaient partagés et que la dangerosité du passage à niveau avait contribué à la réalisation de l'accident.

Le parquet avait ainsi requis une amende de 300.000 euros à l'encontre de la SNCF et de 150.000 euros contre RFF pour leur "défaillance" dans la "détection du caractère dangereux du passage à niveau" d'Allinges.



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