Le nouveau canton d'Annecy-2 est formé d'une commune de l'ancien canton de Seynod et d'une fraction de la commune d'Annecy. Après le redécoupage, la population est d'à peu près 39.000 personnes. En taille, c'est l'un des plus petits du département.
Six équipes partent à l'assaut de ce canton urbain qui va un peu rejouer le scénario des Municipales 2014 sur Annecy. On y trouve un tandem UDI-UMP avec Myriam Lhuillier et Dominique Puthod, le conseiller général sortant du canton Annecy-Nord-Est, élu en 2008, adjoint au maire d'Annecy. Sur le papier, il bénéficie de la prime au sortant et de l'ombre portée de Jean-Luc Rigaut, le maire de la cité. Il faudra néanmoins qu'il regarde sur sa droite! Le Front National, avec Thomas Noël et Pauline Farges, deux conseillers municipaux d'Annecy. En 2011, le parti frontiste avait récolté sur Annecy-Centre (à l'époque) 17,8% des voix et 16% aux Municipales.
A ne pas négliger non plus, l'adversaire vert. En 2011, François Astorg était arrivé au second tour avec l'étiquette EELV. Cette fois, c'est Louisa Berrahal-Mogenet et Daniel Debiolles qui ont porté leur campagne sur les enjeux environnementaux du secteur. En bordure du lac, les électeurs sont loin d'être insensibles aux chants écologistes.
A gauche toujours, Sophie Touzan pour le PS et Christian Gilquin pour le PRG ont déjà brigué plusieurs fois les suffrages des électeurs, notamment sur la liste de Denis Duperthuy aux dernières municipales. Mais ils doivent labourer le sillon de leur notoriété face au sortant Dominique Puthod. Elle, est âgée de 42 ans et institutrice, lui, est âgé de 59 ans et chef d'entreprise.
Encore à gauche, le PCF s'élance courageusement sur la ligne de départ avec Annie Anselme et Vincent Gay. Pas facile de porter un dossard communiste dans ce canton au diapason de la droite. Egalement dans les starting blocks, les Divers Droite Alain Bexon et Bérangère de Sacy, des élus annéciens qui veulent faire résonner leur voix car "ce sont les dernières élections locales avant au moins 5 ans, on se doit donc d'être candidat", ont-il expliqué dans le Dauphiné Libéré. Même s'ils ne partent pas avec les représentants de la droite traditionnelle, ils se sont prononcés pour la fusion des Savoie, grand serpent de mer alpin défendu par Michel Barnier, Hervé Gaymard et Christian Monteil.